appesantir \a.pə.zɑ̃.tiʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’appesantir)
L’eau avait tellement appesanti ses habits qu’il avait peine à marcher.
En chargeant ainsi votre voiture, vous l’appesantirez tellement que votre cheval ne pourra la traîner.
Trop manger, trop dormir vous appesantira.
L’âge, la vieillesse, l’oisiveté, la fainéantise appesantit les corps.
Sa dernière maladie l’a beaucoup appesanti.
L’âge a beaucoup appesanti la main de ce chirurgien.
La main de ce peintre s’appesantit, commence à s’appesantir.
L’âge n’a point encore appesanti son esprit.
Son esprit baisse et s’appesantit de jour en jour.
Le corps s’appesantit par l’oisiveté, par un trop long repos.
Il sentait couler dans ses veines toute la sanie des rêves impuissants, des appétences infécondes, et sur son échine s'appesantissait le fardeau de la résignation et de la timidité.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
Le couteau sur la gorge elle criait : – « Je te dis que tu es le meilleur des hommes. » Et c’est à ce moment justement que la main du meurtrier s’appesantit et que le sang gicla, la parole coupée.— (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 164)
La paix s'appesantissait sur nous, insolite à n'y pas croire.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 194)
Ce n'est pas pour faire de l'horrible à froid que nous nous appesantissons sur un pareil sujet.— (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
Il est un fait qui mérite d’être consigné et sur lequel on ne saurait trop s’appesantir, c’est la façon dont les Indiens généralement traitent leurs prisonniers.— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
Prompte à m’esquiver dès que ma sécurité me semblait menacée, je m’appesantissais volontiers sur les problèmes où je ne pressentais pas de danger.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 25)
Ici l’auteur pourrait s’appesantir un tantinet sur le problème de la cohabitation de la fillette avec cette mère qui se livre à la prostitution.— (Pascal Lainé, La dentellière, Folio, page 21)
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