Singulier | Pluriel |
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coucou | coucous |
\ku.ku\ |
coucou \ku.ku\ masculin
Les coucous ne font point de nid et déposent leurs œufs dans celui des autres oiseaux.
Le chant du coucou montait sur la côte, deux notes vibrantes, solitaires, qui sonnaient dans la profondeur des taillis.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
La première fois qu’il les entendait, le vieux Dominique ne manquait pas de dire à son fils :
— Pierre, as-tu de l’argent dans ta poche ? Le coucou chante ! Quand on porte des sous sur soi, le jour où on l’entend, on est riche toute l’année !
Le coucou…, « cocu blanc, cocu noir, gris cocu nivernais », jouait à cache-cache, au fond de la forêt.— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
« Coucou, coucou, le diable te cass’ le cou ! »
Sans doute, la femelle du coucou, dans le but d’assurer à son propre jeune une nourriture suffisante, détruit quelques œufs de passereaux insectivores.— (Société royale forestière de Belgique, Bulletin : Volume 24, 1921)
Puisque nous sommes sur le terrain philologique ou linguistique, et que nous venons de tuer un coucou, oiseau qui dans tous les pays a reçu un nom onomatopéen, nous allons voir ce que peut la différence d'oreilles. Le coucou s'appelle kounjou en chinois ; kouti en tibétain ; koukouchka en russe ; kakou en dialecte tarantchi ; pakou en ousbeg.— (Gabriel Bonvalot, De Paris au Tonkin à travers le Tibet inconnu, Éditions Olizane, 2008, page 420)
Le chant de ce coulicou est à peu près le même que celui du coulicou à ailes rousses, car il répète coucou d'un ton bas, quatre à six fois de suite.— (Jacques Eustache de Sève, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, …, Paris : Deterville, 1817, volume 8, page 272)
Des coucous résonnent dans le bois.
Les abeilles coucou de la famille des Megachilidae parasitent généralement des genres proches phylogénétiquement.
Pendule à coucou ou simplement coucou.
Entre deux croisées à petits carreaux était accrochée au mur une antique pendule dite coucou.— (Eugène Sue, Arthur, Journal d’un inconnu, 1839)
Je descendis chez le concierge. Son coucou marquait une heure du matin.— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
À l’auberge du col, il y avait eu un coucou verni. Il avait craché sa ponctualité dès le réveil, fier de proclamer l’heure pile. Cette passion pour la mesure des heures était une vertu d’administrateur d’autobus !— (Sylvain Tesson, Blanc, Gallimard, 2022, page 182)
Il n’y a qu’à la téloche que l’on voit des gens heureux et qui font coucou avec leur tête parce que leurs bras chargés de cadeaux.— (Thierry Décloitre, La vie est clandestine, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 54)
J’entends les éclats de rire de la fillette du premier, en face. On se fait coucou de la main. Elle doit trouver le temps long.— (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/220 de Philosophie Magazine)
Il était allé lui cueillir un bouquet de coucous pour mettre au pied de la statue de la Vierge qui trônait sur un vieux confiturier reconverti en fourre-tout de laines et de tissus où elle puisait pour occuper ses doigts.— (Élise Fischer, Le Rêve de la Grenouille : une enfance lorraine, Paris : Presses de la Cité, 2011, chapitre 9)
Ängslöt était un minuscule enclos dans le bois, un petit pré fleuri de coucous au printemps, des coucous drus et pleins de sève.— (Gunilla Linn Persson, « Maman Bon-Cœur », dans Par-delà les glaces, traduit du suédois par Martine Desbureaux, Éditions Les Escales, 2017)
Je voulais vous parler des coucous, des pissenlits, des boutons d’or, des primevères, des pâquerettes, des fleurs des cerisiers et des pruniers en me demandant pourquoi, depuis cinq jours qu’en privilégiée je suis réfugiée au vert, j’éprouve un plaisir particulier à les regarder pousser.— (Catherine Portevin, Newletter du 2 avril 2021, de Philosophie Magazine)
De tous les véhicules de l’Époque-Rococo , il ne reste que le coucou de Paris et la vinaigrette de Lille ; le coucou, humble boîte à compartiments que traîne un cheval poussif, la vinaigrette qui tient le juste milieu entre la chaise à porteur et la brouette.— (Honoré de Balzac, Les Français peints par eux-mêmes : encyclopédie morale du 19e siècle)
Pour nous rendre à terre, il fallut nous transborder, nous et nos effets, dans de petites barques dont les patrons, avec des vociférations effroyables, se disputaient les voyageurs et les malles à peu près comme autrefois à Paris les cochers de coucous pour Montmorency ou pour Vincennes.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
Les chemins de fer suisses ont quelque chose de débonnaire et de patriarcal. Les abords n’en sont pas défendus : l’on va et l’on vient sur la voie, et les machines n’y semblent pas si méchantes que les nôtres, qu’on prendrait pour des monstres d’acier et de cuivre prêts à tout avaler. En attendant le départ, qui s’opère tranquillement comme un départ de diligence ou de coucou, nous regardions avec reconnaissance quelques femmes qui avaient eu la délicate attention de revêtir leur costume national, pour la plus grande joie des touristes.— (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 61)
Où il y avait le coucou, il y a le wagon ; où il y avait la patache, il y a le bateau à vapeur.— (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
En chemin, il sautait à chaque tournant de sa voiture, raccommodait un trait, parlait à son cheval. Un cigare à la bouche, déguenillé, crasseux ; un horrible coucou attelé avec des cordes, une rossinante jaune.— (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
Elle était coiffée d’un casque d’aviatrice d’où dépassait une mèche blonde. Marignan m’expliqua qu’elle avait jadis battu des records du monde dans de « vieux coucous impossibles ».— (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 38)
À bord du coucou à six places qui, depuis deux heures, survole l’Amazonie, la vue est tout simplement sublime…— (Axel Gyldén, L’Express Mag, 20 juillet 2006)
Il y a bien un hélicoptère Sea King à bord du Charlottetown, mais ces vieux coucous tombent en panne si souvent qu'on n'ose pas souvent les utiliser.— (Christine St-Pierre, Ici Christine St-Pierre, Septentrion, Québec, 2020, page 118)
Bien des commentateurs ne comprennent tout simplement pas que des électeurs normalement constitués se soient permis de voter pour lui, sauf à diagnostiquer chez eux de basses pulsions racistes, sexistes et complotistes. Sa candidature attire assurément des coucous.— (Mathieu Bock-Côté, Dans la tête des trumpistes, Le Journal de Montréal, 4 novembre 2020)
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
Oiseau de la famille des coucous (simplifié)
Invariable |
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coucou \ku.ku\ |
coucou \ku.ku\
Coucou ! Ça va ?
Hé ! Notre-Dame des gens saouls,— (Jules Laforgue, Les Complaintes, Mercure de France, 1922 (1re édition 1885), page 79)
des filous et des loups-garous !
Metteuse en rut des vieux matous !
Coucou !