débonder \de.bɔ̃.de\ 1er groupe (voir la conjugaison) transitif (pronominal : se débonder)
Débonder un tonneau. - Débonder un étang.
Il était fort constipé, cette médecine l’a débondé.
Eléazard n'aimait jamais autant le vieux docteur que dans ces occasions où il débondait son anarchisme épidermique.— (Jean Marie Blas de Roblès, Là où les tigres sont chez eux, Zulma, 2008, page 203)
L’étang s’est débondé.
Il y avait sous les murs des rumeurs sourdes comme de muscles qui se détendent, de poumons qui se vident, de ventres qui se débondent, de mâchoires qui claquent.— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 207)
Il faut que je me débonde, comme cet autre qui faisait le poil au roi Midas.— (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)
Pendant qu'il se débondait avec rage dans un besoin d'évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 10-11)
Elle soupira et Gabriel eut nettement l’impression que, la part faite – une part très large – de ce qu’elle ne voulait pas dire, Mme Esteva n’était pas fâchée pour une fois de se débonder un peu.— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 63)
Une masse de chair chevaline glisse sur le pavé, s’abat. Le charretier la relève sous une pluie de coups de fouet. Michel se débonde en injures criées en français : « Salaud, je te casserai la gueule ! »— (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 228)
Ils s’octroyaient le droit de tout dire, ils étaient les détenteurs de la parole et de l’humour. Ils se débondaient en histoires sales, entonnaient le de morpionibus. Les filles souriaient avec réserve.— (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 66)
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