dépiquer

(Siècle à préciser) Dérivé de piquer, avec le préfixe dé-.

dépiquer \de.pi.ke\ transitif 1^er groupe (voir la conjugaison)

1. Défaire une étoffe qui est piquée.
   • La couture du cuir était dépiquée sur une certaine longueur et la doublure bâillait un peu. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Dimanche, 16 heures)
2. (Jardinage) Enlever un jeune plant qu’on a fait venir de graine et le planter ailleurs.
3. (Sens figuré) (Familier) Délivrer quelqu’un du mécontentement qu’il éprouve d’un procédé à son égard, faire qu’il n’en soit plus piqué.
   • Le gain de ce procès l’a un peu dépiqué de toutes ses pertes. Après nous avoir longtemps boudés, il commence à se dépiquer.
   • Il remarqua presque au même instant un cabinet littéraire, dont on allumait les quinquets ; il renvoya son cheval et entra dans cette boutique pour essayer de changer d’idées et de se dépiquer un peu. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
4. (Agriculture) (Vieilli) Égrener le blé, soit en le faisant piétiner par des bêtes, soit en le passant au rouleau, soit maintenant, le plus souvent, au moyen d’une batteuse.
   • Mac Pherson, Grant et Campbell aidaient O’Molloy à conduire à la machine les fourragères chargées de gerbes rousses, à les dépiquer dans l’engreneur automatique, à recueillir dans des sacs la sortie du grain, à le ramener au grenier ou à l’élévateur. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 80)
5. (Médecine) Action de déperfuser, d’enlever une aiguille, d’ôter le matériel de ponction.
   • Alexandre, peux-tu dépiquer le patient dans le box 2 ?
6. (Audiovisuel) Effectuer un panoramique vertical avec une caméra vers le haut.

• dépiquage

• France (Lyon) : écouter « dépiquer  »
• France (Vosges) : écouter « dépiquer  »
• France (Lyon) : écouter « dépiquer  »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (dépiquer), mais l’article a pu être modifié depuis.