désoler

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Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin desolare (« laisser seul, abandonner »).

Verbe

désoler \de.zɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se désoler)

  1. Transformer en solitude une région, une ville, en y exerçant des ravages.
    • Ils s’endorment , tandis que les bestiaux abandonnés tombent dans les rivières, les précipices et les marais, vont dans les empouilles et les désolent. — (Mémoires d’agriculture, d’économie rurale et domestique, vol. 9, 1806, page 139)
    • Les environs d’Étampes étaient désolés par les exploits d’un successeur, ou plutôt d’un rival de Cartouche et de Poulailler, qui, pour l’audace, paraissait devoir suivre les traces de ses prédécesseurs. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Cette religieuse naît, le 26 mai 1605, à Anvers, pendant les guerres qui désolent la Flandre, au moment même où le Prince Maurice de Nassau investit la ville. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • En réfléchissant à la grande destruction d’hommes causée par les guerres qui ont désolé ces malheureux pays pendant presque tout le dix-huitième siècle nous croyons qu’on ne s’éloignerait pas beaucoup de la vérité si on lui assignait 17 millions d’habitans. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
    • Au Ve siècle, l’empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  2. Frapper d’une grande affliction.
    • Des maladies pestilentielles désolaient de plus les Gaulois campés dans des bas-fonds, au milieu d'un cercle d'éminences et sur un terrain brûlant, que tant d'incendies avaient imprégné d'exhalaisons enflammées, et où le moimdre vent les offusquait de poussière et de cendre. — (Histoire romaine de Tite-Live, traduction de M. Dureau de Lamalle, revue par M. Noël, 1re décade, tome 3, Paris : chez Guiguet & Michaud, & chez H. Nicolle, 1810, page 179)
    • Émile doit rejoindre, dès dix heures du matin, au deuxième jour de la mobilisation. Il est désolé. Les plus sombres pressentiments le poignent. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille, vol. 1 : 28 juillet–28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
    • Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  3. (Pronominal) Se livrer à une grande affliction.
    • Il se désole nuit et jour.
    • Sa mère se désolait de son absence.
    • La perte de ce procès me désole.
    • La mort de son ami le désole.
  4. (Pronominal) (Par hyperbole) Se laisser aller à une simple contrariété, à un désagrément.
    • Ce contretemps, ce retard me désole.
    • Vous m’en voyez désolé.
    • La mauvaise conduite de son fils le désole.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

  • standard : \de.zɔ.le\
  • France : écouter « désoler  »
*français méridional : \de.zo.le\
  • France (Toulouse) : écouter « désoler  »
  • Somain (France) : écouter « désoler  »

Anagrammes

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Références