emmancher \ɑ̃.mɑ̃.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’emmancher)
Emmancher une cognée, des couteaux.
Emmancher d’ivoire, de corne.
Au bout de ses bras trop développés, des mains d’ouvrier, que le travail avait déjà durcies, s’emmanchaient solidement ; ses pieds, chaussés de gros souliers lacés, paraissaient forts, carrés du bout.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
Tel que c’est emmanché là, elle lui a enfoncé le fusil si profond dans la gorge que le chien est coincé par la luette en position relevée…— (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
Bien emmancher une affaire, l’affaire est mal emmanchée.
Enfin, on avait dû le prévenir que je n’aimais pas les curés. Ça se sentait à la manière furtive dont il emmanchait sa palabre.— (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 414)
V’là qu’un soir, je pousse une pointe et je m’emmanche dans la boutique, histoire d’aller en reconnaissance et de voir ma particulière.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Ce marteau s’emmanche mal.
Le torse est un tronc d’arbre creusé pour former une cavité destinée aux reliques. La tête s’emmanche sur une branche creusée.— (Alain Erlande-Brandeburg, Saint-Nectaire, 2003, Édition Jean-Paul Gisserot, page 14)
L’affaire s’emmanche mal, est mal emmanchée.
Cette petite aventure s’emmanche d’une façon assez romanesque et qui doit vous plaire, Vallombreuse, puisque les facilités vous rebutent et que les obstacles vous charment.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
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