envoyer bouler \ɑ̃.vwa.je bu.le\ transitif (se conjugue → voir la conjugaison de envoyer)
La valse ! Ah ! oui, pauvre Colbert ! Elle l'aimait encore, et, chaque soir, on pouvait la voir au Casino ou au Moulin tourner lentement au bras d'un maigre Valentin d'occase et envoyer « bouler » d'un solide coup de croupion les couples de rivales plus jeunes qui se permettaient de l'effleurer.— (Jehan Rictus, « La Dernière Valse » in Comoedia, 27 février 1910, page 1)
Un adolescent est retiré de la file. Juste avant qu'une forte détonation venue d'une tour militaire l’envoie bouler sur l’asphalte, la tête broyée par une balle de mitrailleuse.— (Calixte Baniafouna, Devoir de mémoire, page 160, L'Harmattan, 2001)
Instinctivement Éric esquive le coup, bascule en arrière en entraînant l’homme dans sa chute et l’envoie bouler à quelques mètres.— (Michel Remoissenet, Ondes et catastrophes: Du soliton au tsunami, page 111, Books on Demand, 2008)
« Fais-moi le plaisir d'envoyer bouler la rue de Choiseul. Pas de bêtises ! Je vais répondre pour toi, si ça te gêne. »— (Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, vol. 1, page 138, 1870)
Si le concierge vient t'embêter, / Tu n'as qu'à l’envoyer bouler... / J'y ai donné ses étrennes.— (Mévisto, cité dans Le Grand écho du Nord et du Pas-de-Calais, page 1, 7 février 1906)
Bobonne, il avait envie de l’envoyer bouler, hors de question de rentrer pour se faire chier encore avec des robinets qui fuient, un crédit pas payé ou une chaussette qui traînait dans la chambre !— (Gérard Roland , Les 9 Mémoires, page 193, TheBookEdition, 2011)
Dans le sens populaire :
→ voir envoyer promener