Singulier | Pluriel |
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oie blanche | oies blanches |
\wa blɑ̃ʃ\ |
oie blanche \wa blɑ̃ʃ\ féminin
Dans le mouvement pour l'uniformisation de la nomenclature des oiseaux à l'échelle internationale, qui généra de nombreux ajustements des appellations locales dans les années 1980 et 1990, la dénomination technique « grande oie des neiges » s'est imposée. La sous-espèce d'oies blanches du Saint-Laurent serait désormais désignée d'un nom issu de la traduction littérale de l'ornithonyme anglais « Greater Snow Goose ». Pourtant, l'oie blanche n'est pas à proprement parler une oie des neiges, puisqu'elle niche dans l'Arctique au moment où elle y trouve des espaces libres de neige, là où elle est assurée de pouvoir se nourrir. De même, elle passe chez nous au printemps, lorsque le couvert neigeux est entièrement fondu, et à l'automne, bien avant les premières chutes de neige. On a ainsi écarté un usage historique, ce qui n'était pas une nécessité, puisque le nom scientifique latin sera toujours la référence commune. D'ailleurs, au Québec, si l'appellation grande oie des neiges est de mise dans les documents officiels, beaucoup de naturalistes et de chasseurs continuent de désigner couramment la sous-espèce, en accord avec la tradition, de l'appellation « oie blanche ».— (Gérald Baril, Si près, si loin, les oies blanches, Montréal, XYZ, 2020, pages 32-33)
Je ne me voyais pas épousant la gentille oie blanche qui m’aurait persécuté pour que je la conduisisse à la messe, qui se serait liguée avec mes parents, avec les siens, pour me ramener à de « bons sentiments ».— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Elle reste chez ses parents, à Agen, comme les oies blanches d’autrefois. Elle attend un mari.— (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 105)
Il y avait un point sur lequel mon éducation m’avait profondément marquée : en dépit de mes lectures, je restais une oie blanche.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 226)
20 octobre 1940 – J’en conviens : je suis très oie et très blanche, mais c’est tout de même bien désagréable d’avoir à obéir à sa sœur en public, et planter là son amusement pour suivre une aînée austère et faiseuse de tapisserie.— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 97)