oiseau de malheur \wa.zo də ma.lœʁ\ masculin
La chouette était, dans les esprits, oiseau de malheur. Si elle venait à chuinter dans un arbre près d’une maison ou sous ses fenêtres, cela signifiait que la mort rôdait, prête à faucher un habitant de cette demeure.— (Christiane Delpierre, Désirée, fille de ferme en Normandie, page 75, 2000, Éditions Cheminements)
Oiseaux de malheur, annonciateurs de catastrophes, chauffés à blanc par la certitude du pire, ils provoquaient une admiration un peu inquiète chez certains et, chez la plupart, l’indifférence, l’ennui, on leur préférait les littérateurs académiques, surtout quand ces derniers s’avisaient de parer leurs écrits d’audaces sans danger pour le lecteur.— (Jean-Luc Moreau, Dominique de Roux, page 169, 1997, L’Âge d’Homme)
Va-t’en, pour l’amour de Dieu, oiseau de malheur, il va y avoir du grabuge si on me voit avec toi.— (Milka Bayitch-Podereguine, Le point du jour, page 87, 1994)
Partout ils sont considérés comme des oiseaux de malheur et partout ils évoquent des cimetières au clair de lune, des souterrains mystérieux, hantés de revenants, des lieux maudits.— (Norbert Casteret, Mémoires d’une chauve-souris, 1961, Librairie académique Perrin)