ombrer \ɔ̃.bʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Un chapeau de paille qui ombre le haut du visage.
Nous fîmes quelques pas pour aller nous asseoir sur la portion d’une roche qui se trouvait encore ombrée ; mais il était onze heures du matin, et cette ombre, qui cessait à nos pieds, s’effaçait avec rapidité.— (Honoré de Balzac, Un drame au bord de la mer, 1834, réédition Gallimard, Folio, page 81)
Des chandelles piquées au bout des baïonnettes allongeaient de grandes flammes ombrées de fumées noires, qui frappaient en plein sur toutes ces têtes d’ouvriers, vulgaires, abruties par l’ivresse, le froid, la fatigue et ce mauvais sommeil debout qui fane et qui pâlit.— (Alphonse Daudet, Le concert de la Huitième, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 131)
La tâche qu’on me donna, la proportionnant à mes forces encore bien faibles, consista à lever les panneaux vitrés le matin, quand la gelée était passée, et à les refermer le soir avant qu’elle arrivât ; dans la journée je devais les ombrer avec du paillis que je jetais dessus pour préserver les plantes d’un coup de soleil. Cela n’était ni bien difficile, ni bien pénible, mais cela était assez long, car j’avais plusieurs centaines de panneaux à remuer deux fois par jour et à surveiller pour les ombrer ou les découvrir selon l’ardeur du soleil.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
14 mars 1941 – Je donne, à partir d’aujourd’hui, quatre leçons particulières de latin et de grec par semaine à un garçonnet dont la voix mue et dont les joues s’ombrent de cheveux qui n’ont pas encore la dignité de poils.— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 151)
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