périr \pe.ʁiʁ\ intransitif, exceptionnellement pronominal 2e groupe (voir la conjugaison)
M. Duménil, faible alors, condamné à périr bientôt d'un mal incurable, se trouvait rarement en état de diriger les essais du Marquis : .— (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
Par la barbe d’Aaron ! qu’arrivera-t-il si ce jeune homme meurt ? S’il périt entre nos mains, ne serons-nous pas accusés de sa mort— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
D’ici je puis encore apercevoir l’empereur. S’il périssait pendant la campagne, je ne l’aurais jamais vu.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
Le sieur Tassin de Montcourt ayant péri révolutionnairement, ses biens, et notamment les deux septièmes qui lui appartenaient dans la terre de Saint-Escobille, furent confisqués au profit de la nation.— (Hospices de Dourdan contre Tassin de Villiers, Cours de Cassation, 6 mai 1818, dans le Journal du Palais : Jurisprudence française, volume 14 (1817-1818), Paris : chez F.-F. Patris, 1839, page 791)
Nous parlons sans ménagement de cette paix qui fut jusque-là la seule dangereuse, des deux ou trois camarades communs qu’elle a fait périr.— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
Les fusils partaient, des étrangers étaient tués. L’ordre revenu, on punit quelque fellahs en guise d’exemple. Son père, dont le caractère était vif, périt dans la répression.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Les sources auxquelles j'ai puisé pour mon travail sont malheureusement loin d'être abondantes. On sait que les commentaires de Sylla ont péri, ainsi que les livres de Tite-Live qui racontaient la guerre sociale.— (Prosper Mérimée, Essai sur la guerre sociale, Paris : chez Firmin Didot frères, 1841, page 3)
Les vaisseaux périrent corps et biens. - Périr au port, dans le port. - Les plus grands empires ont péri. - Périssent avec eux leurs détestables enseignements !
Mais, les protestants, fussent-ils tous riches comme Crésus, il n'en demeurera pas moins vrai, que le protestantisme périra comme ont péri toutes les autres sectes.— (Jean Perrone, Le protestantisme et l'église catholique: Controverses à l'usage du peuple, traduit de l'italien par Auguste Onclair, Bruxelles & Louvain : chez C.-J. Fonteyn, 1856, page 31)
Supposez maintenant un demi-criminel, comme Lucien qui, sauvé d’un premier naufrage de sa vertu, pourrait s’amender et devenir utile à son pays, il périra dans les traquenards de l’instruction.— (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
Il a laissé périr son appel.
Faudrait avoir vraiment mauvais cœur pour laisser un pauvre homme se périr…— (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Les Amours d’un prince, 1912, chapitre XXVI)
Vous savez bien que le bon Dieu ne pardonne pas à ceux qui se périssent ?— (Charles Exbrayat, La Désirade, Albin Michel, 1985, première partie, chapitre 4)
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