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(1782)[1] D’une onomatopée[2][3]. La forme actuelle n’est pas la première recensée. En effet, Alain Rey mentionne l’onomatopée dès le XIIe siècle[2][3][4]. À cette époque, une interjection aux graphies variées exprime le doute et le mépris : tprot, tproupt, tprout[4], etc. Au XIIe siècle, apparaît l’expression dire tprot[4]. Godefroy recense la graphie prout en ancien français uniquement pour l’expression de mépris[5]. Le sens de pet, écrit prou tou apparaît en 1665[1]. Le mot s'est simplifié en prou en 1732 et a pris la graphie actuelle[1]. Il entre dans l’argot au XIXe siècle en signifiant la sodomie[1]. Ce sens demeure dans les expressions prout-prout et prout, ma chère[1].
Et, comme pour justifier cette menace, de madame de Motteville, une douleur aiguë mordit la reine au cœur, la fit pâlir et la renversa sur un fauteuil avec tous les symptômes d’une pamoison[sic] soudaine. — Mes gouttes ! murmura-t-elle. — Prout ! prout ! répliqua la Molina, qui, sans hâter sa marche, alla tirer d’une armoire d’écaille dorée un grand flacon de cristal de roche et l’apporta ouvert à la reine.— (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, Michel Lévy frères, 1876)
L’ambassadeur de l’empire a gagné la cause du gibet auprès de lord Palmerston ; mais le représentant de la république a gagné devant l’Europe la cause de l’avenir. Quand pour un prout on le tue, la corde autoure de sa langue car il parla trop. N’est-ce pas là la preuve d’une débilité de sa part ?— (1=Victor Hugo, Notes dans Pendant l’exil dans Actes et paroles, 1875)
En effet, lorsque la sœur levait le martinet, Charlotte tendait le cul et lâchait un pet. On n’entendait que le cri de la sœur : « Voulez-vous avancer, insubordonnée », le flic, flac sur les grosses chairs des fesses et les prout, prout, courts, longs ou tonitruants qui partaient du postérieur molesté.— (1=Hugues Rebell , Journal d’une enfant vicieuse, l’enfance de Rose Livre I, 1903)
Après un charmant « prout », on recueillait une crotte de brillantine dans la paume de sa main et se l’appliquait soigneusement sur les cheveux.— (Marcel Gotlib, J’existe, je me suis rencontré, 1994, page 244)
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
François Caradec, Dictionnaire du français argotique et populaire, Larousse, page 173.
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Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (preu)