s’ennuyer \s‿ɑ̃.nɥi.je\ pronominal intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il adressait, de temps en temps, de pâles paroles, à droite, à madame Garain, la femme de l’ancien garde des sceaux ; à gauche, à la princesse Seniavine, qui, chargée de diamants, s’ennuyait à crier.— (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 46)
On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. . Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue.— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Il a beaucoup souffert avant de mourir. Un jour on lui demanda s’il s’ennuyait. Il répondit : « Je ne m’ennuie pas puisque je souffre. »— (Julien Green, Journal 1946-1950 - Le Revenant, Plon, 1951 ; réédition Le Livre de Poche, 1975, page 23)
S'ennuyer, c'est en quelque sorte rester collé à soi-même, sans échappement possible. On passe de l'être au presque être, on subit l'écoulement douceâtre d'une durée privée de sens.— (Pascal Bruckner, Le Sacre des pantoufles, Grasset, 2022, page 139)
Revenez au plus vite : je m’ennuie de vous.
Avec son album dans mes oreilles, et me promenant dans ce quartier de mon enfance où les rues Montcalm et Wolfe seront toujours parallèles, je suis contente quand j’arrive à la rue Atateken – qui signifie « frère et sœur » en mohawk – parce que je ne m’ennuie pas du tout de son ancien nom, la rue Amherst.— (Chantal Guy, « En anishinaabemowin, s’il vous plaît », dans La Presse, 3 mars 2020 )
— Le petit est malade. Je ne sais pas ce qu’il a… Je m’ennuie.— (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
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