stupéfier

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Étymologie

Du latin stupefieri (« être frappé d'étonnement, être stupéfié, être étonné ») composé de fieri et de la racine du verbe stupere (« être engourdi ») dont sont issus les mots stupeur, stupide, etc.

Verbe

stupéfier \sty.pe.fje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Engourdir, diminuer ou suspendre le sentiment et le mouvement.
    • Si, dans la solitude, une femme de beauté médiocre sans cesse étudiée devient sublime et imposante, peut-être une femme aussi magnifiquement belle que l’était la duchesse arrivait-elle à stupéfier un jeune homme chez qui l’exaltation trouvait des ressorts neufs, car elle absorbait réellement cette jeune âme. — (Honoré de Balzac, Massimilla Doni, 1839)
    • En haut, dans la salle, Pascal s’était comme stupéfié, la face sur un livre grand ouvert. Il ne pouvait plus lire, les mots fuyaient, s’effaçaient, n’avaient aucun sens. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VI)
    • À laisser glisser tant de fois mes yeux dans une espèce de conviction totale au long de ce fil rouge, comme un oiseau que stupéfie une ligne tracée devant lui sur le sol, il avait fini par s’imprégner pour moi d’un caractère de réalité bizarre. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
  2. (Sens figuré) Causer une grande surprise.
    • Cette infiltration de la police partout où nous étions allé me stupéfiait. Ainsi, je n'en pouvais douter, elle avait ses secrets aboutissant jusqu'en cette basse-pègre cependant si cauteleuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Cette nouvelle l’a stupéfié. — Ce discours stupéfia toute l’assistance.
    • Je lui présentais en même temps son chapeau et sa canne. Il était stupéfié. — (Henry Murger, Les Buveurs d’eau, 1855)

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Références