tabarnaquer \ta.baʁ.na.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se tabarnaquer)
Dans le système des sacres on trouve une répartition suffixale semblable, en ce sens que les locuteurs ont fait passer certains sacres de la catégorie des noms à celle des verbes en leur adjoignant des suffixes verbaux, ce sont les verbes comme chrisser [sic], criffer, calicer, ciboirer, déchristopher, baptêmer, hostifier, étoler, tabarnaquer, tabarnacher, tabarnoucher, saint-chrêmer, ainsi que les verbes cités dans la préfixation.— (Clément Légaré, André Bougaïeff, L’Empire du Sacre Québécois : étude sémiolinguistique d’un intensif populaire, Presses de l’Université du Québec, 1984)
Du bruit, une foreuse, là-bas des pleurs, un jeune pélican perdu qui se picore les tripes dans l’indifférence totale, des voix, des rires grinçants, des sirènes, des pneus qui crissent et des nerfs qui tabarnaquent, l’atmosphère est à l’angoisse, on ne sait pas bien à qui est la ville. Je marche avec application en remontant le frasil humain, un pied devant l’autre.— (Pierre Tourangeau, Larry Volt, XYZ éditeur, Montréal, 1998)
Les pensées de la Haute ? Ils s’en tabarnaquent. Ils les subissent, au jour le jour, en soupirant un peu. Et ils regardent vers la forêt, toujours prêts à s’y enfoncer, pour vivre libres comme de vrais humains. Qui sont les Québécois ? Des Sauvages. Et je dis ça sans arrière-pensée, avec tendresse même.— (Gaétan Bouchard, « Quebec Moving Day », in Simplement, blogue, 1er juillet 2011)