Singulier | Pluriel |
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trimard | trimards |
\tʁi.maʁ\ |
trimard \tʁi.maʁ\ masculin
On en conclut qu’il allait quitter Velrans pour repartir comme jadis « sur le trimard », et chacun respira.— (Louis Pergaud, « Un petit logement », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
« Il y a plus de deux mois que j’ai pris le trimard. Je viens de Marseille. »— (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 418)
N’ayant pas eu cette chance, il reprit le trimard et, sur le coup de six heures, il était arrivé à la place d’Italie qu’une fête foraine égayait.— (Raymond Queneau, Le Dimanche de la vie, 1952)
S’ensuivent les fugues, la petite délinquance et les froids hivers sur le trimard.— (Marie Delarue, « Jusqu’en 1982, on a « déporté » en métropole des petits Réunionnais », Boulevard Voltaire, 18 février 2014)
L’essentiel de la besogne de la prostituée de la rue consiste à racoler ou à « raccrocher » des clients. Le « trimard » ne se pratique plus sous la IIIe République comme au début du siècle ; les filles sont « plus itinérantes » qu’autrefois.— (Alain Corbin, Les Filles de noce, 1978)
De son lourd pas de trimard, il traversa la cour humide et marcha vers le canal.— (Jean Ray, Harry Dickson, Le Fauteuil 27, 1937)
Sans chez-moi mais jamais à la rue, faux vagabond, trimard débrouillard.— (Rafaël Pividal, Le Petit Marcel, Livre de Poche, page 40)
D’après ses rapports, les « trimards » des entrepôts marchent plus de 24 km par jour, ont droit à six minutes de pause quotidienne pour aller aux toilettes, portent des terminaux qui surveillent leurs moindres mouvements, subissent des représailles ou sont licenciés dès qu’ils protestent ou se syndicalisent.— (Frédéric Joignot, Jeff Bezos, boss sans limites, Le Monde. Mis en ligne le 2 septembre 2018)
→ voir SDF
trimard figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : voie urbaine.