égosiller \e.ɡo.zi.je\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’égosiller)
Il s’est égosillé à tâcher de lui faire entendre raison.
Le maître de poste s’égosillait à crier, tirant de son côté les chevaux que Jean traînait de l’autre.— (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
Précédé et suivi de quatre ou cinq vauriens qui s'égosillaient à lui lancer des quolibets, il déboucha gravement de la rue Lassissole.— (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
Ils prenaient plaisir tous les deux à faire retentir les murs de la vieille chapelle, chantant en chœur à s’égosiller, après quoi l’abbé savoyard offrait un verre de vin blanc.— (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, pages 42-43)
Et quel plaisir ! la nuit, d’entendre mon coq s’égosiller dans le gelinier et le coq d’une ferme lui répondre faiblement— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
En avant ! vers l’île, où mille coqs s’égosillent, pour annoncer que leur poule a pondu le soleil !— (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 137)
Juste au-dessus de leur tête, perché dans un des arbres qui les abritaient, l’oiseau s’égosillait toujours. Il lançait des trilles et des roulades, puis filait de grands sons vibrants qui emplissaient l’air et semblaient se perdre à l’horizon, se déroulant le long du fleuve et s’envolant au-dessus des plaines, à travers le silence de feu qui appesantissait la campagne.— (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 198)
Tandis que le train s’ébranle, un homme crie, et Flamart tire du fourgon d’un coup sec, un cageot de poules ébouriffées, à demi mortes, qui s’égosillent une dernière fois en heurtant le sol.— ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; réédition Le Livre de Poche, page 19)
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