ébrouer \e.bʁu.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Ébrouer une pièce d’étoffe, de toile.
ébrouer \e.bʁu.e\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’ébrouer)
Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient.— (Octave Mirbeau, « La Bonne », dans Lettres de ma chaumière, 1885)
Des mariniers entrant en coup de vent lampaient un verre d’eau-de-vie, tandis qu’on éclusait leur bateau ; des conducteurs d’attelage, le fouet sur le cou, mangeaient un morceau à la hâte et leurs chevaux s’ébrouaient, secouant leurs colliers garnis de grelots.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
La porte d’une écurie voisine s’ouvrait ; un cheval allait à la fontaine d’un pas tranquille, qui résonnait dans les granges ; nous l’entendions flairer l’eau, boire à larges traits et s’ébrouer.— (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 24)
Les chiens s’ébrouent pour évacuer l'eau de leur pelage.
Comme d’une immense forêt qui s’égoutte et s’ébroue.— (Antonin Artaud, Le Théâtre et son double, 1939, page 69)
Tout de suite elle se mit sur ses jambes et se secoua fortement comme un cheval qui s’ébroue : en marchant, elle se réchaufferait.— (Hector Malot, En famille, 1893)
Tant qu’a duré ce défilé j’ai eu toutes les peines du monde à faire tenir mon cheval tranquille. Grisé par tout ce bruit et ce mouvement autour de nous, il hennit, piaffe, s’ébroue et danse d’impatience de se mêler à ses congénères.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 118)
Sortirent du taxi deux longues jambes nues, troussées jusqu’à mi-cuisse, un roulant éclat de rire, puis une grande fille s’ébroua, qui portait un chapeau de toile goudronnée comme ceux des matelots de l’ancienne marine à voile.— (Blaise Cendrars, Le Lotissement du ciel, Denoël, Paris, 1949, page 36)
Les voilà qui s’ébrouent, parlent en maîtres, tracent de leur propre autorité une ligne de partage parmi les élus de la Nation.— (François Mauriac, Journal, 1950, page 164)
« Je pourrais parfaitement considérer ce radiateur comme un sujet pictural valable. » Houellebecq se retourna vivement en jetant au radiateur un regard suspicieux, comme si celui-ci allait s’ébrouer de joie à l’idée d’être peint ; rien de tel ne se produisit.— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 137)
19 mai 1940 – Retrouvé aussi, état neuf, ma peur de grand-mère. C’est drôle que je ne me sois pas encore ébrouée de cette peur-là. Mais elle me tient depuis le plus loin de mon enfance car grand-mère a toujours aimé faire peur.— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 19)
ébrouer \e.bʁu.e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
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ébrouer \Prononciation ?\