éventer \e.vɑ̃.te\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’éventer)
Les princes d’Asie ont toujours des gens qui les éventent quand ils dînent. - S’éventer pour se rafraîchir. - S’éventer avec un mouchoir.
Elle s’évente avec son mouchoir, cependant que M. Ulysse entre en lutte avec un essaim de mouches, qui vraisemblablement, du plus haut du ciel, a vu briller son nez comme un phare.— (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 290)
C’est une ville grave et silencieuse, bien différente de ma ville natale. On n’y voit personne se reposer sur les porches, en s’éventant dans la chaleur de l’après-midi.— (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, réédition Le Livre de Poche, page 45)
Éventer des étoffes.
Il faut éventer un peu ce meuble.
En songeant que le liquide s'était éventé, bien qu'enfermé dans une boîte métallique, il fut ressaisi par le doute qui le tenaillait : quarante ans et des broquilles s'étaient écoulés depuis qu'on avait transformé l'opium de l'Empire des Indes en morphine dans les labos de Sa Gracieuse Majesté.— (Thierry Marignac, Morphine Monojet ou Les fils perdus, Éditions du Rocher, 2016)
La laine, la soie, le fil s’éventent facilement. - Les racines sont sujettes à s’éventer quand elles ne sont pas couvertes de terre.
Ils ont éventé le piège, dans lequel toi, l’esprit fort, tu as coupé.— (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 310)
Peu après, ayant éventé un complot qui les visait tous les deux, ils s’étaient réconciliés pour faire face à leurs ennemis et Gotarzès avait même accepté de s’effacer en faveur de son frère.— (Pierre Renucci, Claude, Perrin, Paris, 2012, page 232)
Tête éventée.
Heureusement pour les chasseurs, les Indiens étaient sur le sentier de la guerre et n’avaient pas de chiens avec eux, sans cela ils auraient été éventés depuis longtemps et n’auraient pu s’approcher ainsi du camp sans être découverts.— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
La plupart du temps, les chasseurs faisaient buisson creux, les dénonciateurs ayant été mal informés ou le gibier ayant éventé les chiens et pris le large.— (Michel Peyramaure, La Passion cathare, tome 2 : Les Citadelles ardentes, Éditions Robert Laffont, 1978, chapitre 2)
Ce cheval évente.
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