Annexe:Bretonnisation des mots

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Principes généraux

Dans cette série de pages d'annexe "Annexe:Bretonnisation des ...", nous pouvons partir du principe que tous les mots peuvent être bretonnisé dans l'absolu, bien que les faits cela est un peu plus compliqué.

Il y a semble-t-il deux manières de bretonniser les mots, bien que les deux peuvent être liés :

  • La première semble se baser sur la prononciation du mot « étranger » (au regard de la langue bretonne) et l'adapter à la prononciation du breton. Ceci serait plutôt à considérer dans une optique d'oralité.
  • La deuxième semblerait quant à elle plus se baser sur l'écriture du mot « étranger » (toujours au regard de la langue bretonne). En effet, certains graphèmes de langue d'origine n'existent pas dans l'alphabet breton et seraient ainsi remplacés par les conventions présentes dans l'orthographe du breton.

Nous verrons tout ces changements plus en détails dans au fur et à mesure des sous-point suivants. Voyons dès à présent le cas de la bretonnisation des mots à l'oral.

Bretonnisation des mots et oralités

Le processus de bretonnisation des mots se passe en plusieurs étapes :

  1. Un locuteur de breton entend pour la première fois un mot « étranger » dans un contexte particulier qu'il n'a jamais entendu. Notons qu'il va entendre ce mot au travers des phonèmes auxquels son oreille est habituée.
  2. Il va ensuite le prononcer de nouveau en y mettant la prononciation du breton. Et en y apportant certains changements phonologiques et parfois de sens, tout en l'intégrant dans le système grammatical du breton.
  3. Au fur et à mesure que le temps va passer, le mot va être transformée de plus en plus et dans certains cas ne ressemblera plus au mot d'origine. Le mot sera toujours d'origine étrangère, mais toutefois il aura été complètement adopté et ne sera par conséquent plus considéré comme « étranger ».
    • C'est ainsi que la conjonction française « par l'amour » a donné en breton « abalamour » qui se prononce dans certaines régions du territoire brittophone « 'blam ».

Ce processus est le même pour toutes les langues lorsqu'elles se réapproprient des mots qui englobe des concepts n'existant pas forcément dans celles-ci, ces mots peuvent être qualifiés d'« empruntés ». Toutefois au bout d'un certains temps, ces mots deviennent des mots de la langue qui emprunte à part entière.

Nous pouvons estimer qu'il est judicieux de se baser sur la prononciation en API (Alphabet Phonétique International). Ceci pour plusieurs raisons :

  • La première d'entre elles veut que la prononciation retranscrite en API, est un des outils les plus fidèles à la prononciation de telles ou telles langues. On peut trouver lire grâce à cette retranscription entre autres :
    • Le timbre, l'intonation, ...
  • En second point l'écriture du breton dit peurunvan étant proche de l'écriture API, par plusieurs aspects. Il est facile donc de passer de l'API vers cette norme orthographique qu'est le peurunvan.

Pour y voir plus clair nous vous invitons à aller voir la page présente dans la rubrique « voir aussi ».

Voir aussi

Bretonnisation des mots français

Le breton a emprunté à travers les siècles au français, au moyen-français, au vieux-français et aussi au latin avant eux, bon nombre de mots étant donné le fait de leur promiscuité géographique. Mais aussi de par les aléas de l'histoire qui a établi de nombreux ponts entre ces deux langues.

Bretonnisation des mots et écritures françaises

Nous allons maintenant étudier comment bretonniser les mots français. Pour ce faire nous allons suivre tout simplement l'alphabet français. Nous allons étudier chaque lettre seule. Une fois chaque lettre étudiée, vous trouverez un tableau récapitulatif. Puis il sera étudié les digrammes et les trigrammes de la même manière.

Cas de la voyelle « A »

Pas de problème particulier pour le ‹ a ›. Il semble pouvoir rester ‹ a ›. Sauf peut-être quelques cas particuliers, que nous verrons plus loin dans cet article.

Cas de la consonne « B »

Le ‹ b › ne semble pas poser de problème particulier. Il devrait pouvoir être transposé tel quel sans problèmes.

  • Néanmoins, dans certains cas il pourra être interchangé par un ‹ p ›, par durcissement, s'il se trouve qu'il est la première lettre du mot. Ou encore un ‹ v ›, par adoucissement pour les mêmes raisons, mutations oblige.
  • Il ne semble pas y avoir de cas où il peut être remplacé par un ‹ m › par nasalisation.

Cas de la consonne « C »

Le cas du ‹ c › français est un peu plus particulier, voyons dès à présent pourquoi. Le ‹ c › n'étant plus présent dans l'abécédaire breton moderne en tant que lettre seule, mais seulement dans ‹ ch › ‹ c'h › qui sont des lettres en elles-mêmes selon l'alphabet breton. Bretonniser un mot français contenant un ‹ c › peut poser quelques problèmes. Voici la règle qui somme tout est assez simple :

  • Lorsque le ‹ c › français se prononce /k/, il est remplacé par la lettre ‹ k › ;
  • Lorsque le ‹ c › français se prononce /s/, il se fait remplacer par la lettre ‹ s › ;

Cas de la consonne « D »

Il ne semble y avoir aucun problème particulier en ce qui concerne le ‹ d ›. Il est transposable du français au breton directement.

  • Il faudra porter attention toutefois car il va suivre les règles de mutations s'il se trouve en début de mot.
    • Il deviendra ‹ t › par durcissement, et ‹ z › par adoucissement.
    • Il ne paraît pas possible qu'il soit remplacé par un ‹ n › par nasalisation.

Cas de la voyelle « E »

Le ‹ e › français couvre plusieurs sons et réalités. Nous allons voir lesquelles maintenant et comment bretonniser ces différentes réalités :

Cas du é ou e accent aigu

Le ‹ é › français est facilement bretonnisable. En effet, Le son ‹ é › est retranscrit en breton par ‹ e ›.

Cas du è ou e accent grave

Le ‹ è › français se retranscrit par ‹ e ›. On fait la différence à l'écrit en breton entre /e/ et /ɛ/ grâce à l'environnement de ‹ e ›.

Cas du ê accent circonflexe

Le ‹ ê › est un peu plus compliqué à bretonniser. De par le fait qu'il représente souvent une contraction étymologique. Il faut donc prendre soin de regarder l'étymologie du mot pour savoir comment le retranscrire.

  • S'il s'agit de la contraction d'un "es" alors le breton va soit faire le choix de mettre "es" soit un "s" tout court.
  • Dans d'autres cas, se reporter à l'étude de bretonnisation des digrammes et trigrammes.
e « muet »

Tous les ‹ e › français dit « muet » peuvent être jugés inutiles et sont de toute façon supprimés. Ainsi le prénom Hercule devient Herkul.

Cas de la consonne « F »

Encore une lettre qui ne pose pas de problèmes dans le domaine qui nous intéresse, à savoir la bretonnisation des mots français. Le ‹ f › reste ‹ f › en breton.

Cas de la consonne « G »

Le ‹ g › français recouvre deux réalités. Il est parfois prononcé, comme chacun sait, /ɡ/ ou /ʒ/ pour des raisons qui ne seront pas énoncées ici.

  • Lorsque le ‹ g › se prononce /ɡ/, il sera retranscrit en breton par un ‹ g ›.
  • Si le ‹ g › se prononce /ʒ/, il sera retranscrit en ‹ j ›.

Cas de la consonne « H »

Le ‹ h › français recouvre deux réalités aussi. Il est soit aspiré /h/ soit muet /-/.

  • Lorsque le ‹ h › est aspiré, il peut être gardé en breton.
  • Lorsqu'il est muet le ‹ h › peut-être supprimé.

Cas de la voyelle « I »

Une fois encore, le ‹ i › français ne pose pas de soucis pour la bretonnisation.

Cas de la consonne « J »

Le ‹ j › ne pose pas de problèmes pour la bretonnisation des mots français.

Cas de la consonne « K »

La lettre ‹ k › ne pose pas de problèmes non plus.

  • Il faudra faire toutefois attention aux mutations encore une fois si k est en début de mot.
  • Le ‹ k › deviendra par spirantisation ‹ c'h ›, et ‹ g › par adoucissement.

Cas de la consonne « L »

Il en va de même pour le ‹ l ›, il ne pose pas de problème particulier.

Cas de la consonne « M »

La lettre ‹ m › ne pose aucun problème pour la bretonnisation des mots français.

Cas de la consonne « N »

‹ n › ne semble poser aucun problème lors du processus de bretonnisation des mots français.

Cas de la voyelle « O »

Pas plus que le ‹ m ›, ni le ‹ n ›, le ‹ o › semble n'apporter aucun problème pour bretonniser les mots du français.

Cas de la consonne « P »

Le ‹ p › ne pose pas de problèmes dans la bretonnisation.

  • Le ‹ p ›, s'il se trouve en début de mot mutera à la manière du ‹ k › et de ‹ p ›, voyons comment:
    • Par spirantisation il deviendra ‹ f ›.
    • Et par adoucissement, il deviendra ‹ b ›.

Cas de la consonne « Q »

Le ‹ q › n'existant pas dans l'alphabet breton il sera tout bonnement remplacé par ‹ k ›.

Cas de la consonne « R »

Pas de problèmes pour retranscrire le ‹ r ›, il reste ‹ r › dans les deux abécédaires.

Cas de la consonne « S »

La graphie française ‹ s › couvre deux sons qui sont /s/ ou /z/.

  • Lorsque ‹ s › se prononce /s/ en français il sera retranscrit en breton par un ‹ s ›.
  • Et lorsqu'il se prononce /z/ il sera ‹ z ›.

Cas de la consonne « T »

Le graphème ‹ t › n'est pas un obstacle à la bretonnisation des mots. Il faudra toutefois faire attention aux mutations que cette lettre peut subir lorsqu'elle est en début de mot.

  • De la même manière que ‹ k › et ‹ p ›, le ‹ t › mute par spirantisation en ‹ z ›.
  • Et par adoucissement en ‹ d ›.

Cas de la semi-voyelle « U »

La lettre ‹ u › ne semble poser aucun problème pour la bretonnisation des mots. Il faudra faire attention de ne pas confondre ‹ u › et ù.

Cas de la consonne « V »

La lettre ‹ v › n'est pas un obstacle à la bretonnisation des mots.

  • Il faut toutefois noter que le breton semble parfois avoir du mal lorsqu'il est en début de mot. Cela vient du fait qu'il est bien souvent le résultat d'un adoucissement des lettres ‹ b › et ‹ m ›. Ainsi certains locuteurs appliquent les règles de mutation qui propres à la langue bretonne et font passer ainsi le ‹ v › du terme emprunté en ‹ b › ou en ‹ m ›.
  • C'est ce qui s'est passé pour le mot vélo qui a donné en breton belo, mais après les articles « ar/ur » il redevient donc « velo ». De par ce phénomène le mot français masculin « vélo » est devenu donc féminin en breton. Car il suit la règle des mutations des mots féminins commençant par b → v. Cela n'est pas toujours le cas, cependant.

Cas de la semi-voyelle « W »

La lettre ‹ w › est un petit peu plus délicate que les autres ayant été traités jusqu'à maintenant en ce qui concerne la bretonnisation. En français elle est considérée comme étant semi-voyelle/semi-consonne elle est considérée de même en breton, certains linguistes bretons de renom la casant dans l'une ou l'autre catégorie, et ce pour de bonnes raisons dans les deux cas. Notons qu'elle peut se prononcer en français /v/ ou /w/.

Dans le cas où elle se prononce /v/, veuillez regarder le paragraphe concernant la lettre V.

Voyons dans le cas où elle se prononce /w/ :

  • Comme pour le ‹ v ›, cela semble être « bizarre » de commencer un mot par un ‹ w › en breton. En effet dans le système des mutations du breton le ‹ w › vient d'un ‹ gw › par adoucissement. Il devient alors plus « naturel » (et plus facile) de rajouter un ‹ g › devant ‹ w › dans certains cas. Ces mots nouvellement incorporés se voient donc affublés du genre féminin pour la même raison que celle énoncée dans le paragraphe traitant de la lettre v.

Notez cependant qu'elle est assez présente en début de mot en breton : w en début de mot dans le site Meurgorf.

Cas de la consonne « X »

La lettre ‹ x › ne fait pas partie de l'alphabet breton moderne. En effet elle peut être considérée pour un Breton comme l'addition des sons /k/ et /s/ ou encore un /s/ très dur si elle est sourde. Et si elle est voisée elle peut être considérée comme étant la somme d'un /ɡ/ et d'un /z/. L'auteur Xavier de Langlais avait, quant à lui, bretonnisé son prénom en Zavier.

  • C'est pourquoi elle est retranscrite ‹ ks › (lorsqu'elle est sourde).
  • Mais encore ‹ gz ›, lorsqu'elle est voisée.

Cas de la semi-voyelle « Y »

La lettre ‹ y › étant présente dans l'alphabet breton, il semblerait donc que cela ne pose pas de problèmes pour la bretonnisation des mots français contenant ‹ y ›. Il semblerait toutefois que cette lettre couvre en français les sons /j/ ou /i/.

  • Auxquels cas lorsque le son est /j/, le ‹ y › serait de mise.
  • Lorsque ‹ y › se prononce /i/ il semblerait que l'emploi ‹ i › serait de mise.

Cas de la consonne « Z »

Et pour finir cette liste le ‹ z › semble ne pas poser de problèmes particulier.

Tableau récapitulatif des lettres étudiés précédemment

Lettre en français Équivalent en breton Commentaire(s)
1. a a
2. b b
3. c k si le ‹ c › est dur alors il devient ‹ k ›
s
4. d d
5. e e
é
è
e muet - le ‹ e › muet disparaît
6. f f
7. g g si devant ‹ a ›, ‹ o ›, ‹ u › reste ‹ g ›
j si devant ‹ e ›, ‹ i › devient ‹ j ›
8. h h
-
9. i i
10. j j
11; k k
12. l l
13. m m
14. n n
15. o o
16. p p
17. q k
18. r r
19. s s reste ‹ s › si on entend clairement un ‹ s ›
z devient ‹ z › si on entend clairement un ‹ z ›
20. t t
21. u u
22. v b
v
23. w gw
w
24. x gz devant une voyelle
ks devant une consonne et en fin de mot
25. y i
y
26. z z

Cas des digrammes

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Cas des trigrammes

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Cas des préfixes

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Cas des suffixes

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Cas des adjectifs

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Cas des adverbes

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Cas des conjonctions françaises

Voir aussi

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Cas des noms

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Cas des pronoms

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Cas des verbes

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Bretonnisation des mots anglais

Cas des adjectifs

Cas des adverbes

Cas des déterminants

Cas des conjonctions

Cas des interjections

Cas des noms

Noms communs

Noms propres

Cas des pronoms

Cas des verbes

Autres cas

Références