Dans cette série de pages d'annexe "Annexe:Bretonnisation des ...", nous pouvons partir du principe que tous les mots peuvent être bretonnisé dans l'absolu, bien que les faits cela est un peu plus compliqué.
Il y a semble-t-il deux manières de bretonniser les mots, bien que les deux peuvent être liés :
Nous verrons tout ces changements plus en détails dans au fur et à mesure des sous-point suivants. Voyons dès à présent le cas de la bretonnisation des mots à l'oral.
Le processus de bretonnisation des mots se passe en plusieurs étapes :
Ce processus est le même pour toutes les langues lorsqu'elles se réapproprient des mots qui englobe des concepts n'existant pas forcément dans celles-ci, ces mots peuvent être qualifiés d'« empruntés ». Toutefois au bout d'un certains temps, ces mots deviennent des mots de la langue qui emprunte à part entière.
Nous pouvons estimer qu'il est judicieux de se baser sur la prononciation en API (Alphabet Phonétique International). Ceci pour plusieurs raisons :
Pour y voir plus clair nous vous invitons à aller voir la page présente dans la rubrique « voir aussi ».
Le breton a emprunté à travers les siècles au français, au moyen-français, au vieux-français et aussi au latin avant eux, bon nombre de mots étant donné le fait de leur promiscuité géographique. Mais aussi de par les aléas de l'histoire qui a établi de nombreux ponts entre ces deux langues.
Nous allons maintenant étudier comment bretonniser les mots français. Pour ce faire nous allons suivre tout simplement l'alphabet français. Nous allons étudier chaque lettre seule. Une fois chaque lettre étudiée, vous trouverez un tableau récapitulatif. Puis il sera étudié les digrammes et les trigrammes de la même manière.
Pas de problème particulier pour le ‹ a ›. Il semble pouvoir rester ‹ a ›. Sauf peut-être quelques cas particuliers, que nous verrons plus loin dans cet article.
Le ‹ b › ne semble pas poser de problème particulier. Il devrait pouvoir être transposé tel quel sans problèmes.
Le cas du ‹ c › français est un peu plus particulier, voyons dès à présent pourquoi. Le ‹ c › n'étant plus présent dans l'abécédaire breton moderne en tant que lettre seule, mais seulement dans ‹ ch › ‹ c'h › qui sont des lettres en elles-mêmes selon l'alphabet breton. Bretonniser un mot français contenant un ‹ c › peut poser quelques problèmes. Voici la règle qui somme tout est assez simple :
Il ne semble y avoir aucun problème particulier en ce qui concerne le ‹ d ›. Il est transposable du français au breton directement.
Le ‹ e › français couvre plusieurs sons et réalités. Nous allons voir lesquelles maintenant et comment bretonniser ces différentes réalités :
Le ‹ é › français est facilement bretonnisable. En effet, Le son ‹ é › est retranscrit en breton par ‹ e ›.
Le ‹ è › français se retranscrit par ‹ e ›. On fait la différence à l'écrit en breton entre /e/ et /ɛ/ grâce à l'environnement de ‹ e ›.
Le ‹ ê › est un peu plus compliqué à bretonniser. De par le fait qu'il représente souvent une contraction étymologique. Il faut donc prendre soin de regarder l'étymologie du mot pour savoir comment le retranscrire.
Tous les ‹ e › français dit « muet » peuvent être jugés inutiles et sont de toute façon supprimés. Ainsi le prénom Hercule devient Herkul.
Encore une lettre qui ne pose pas de problèmes dans le domaine qui nous intéresse, à savoir la bretonnisation des mots français. Le ‹ f › reste ‹ f › en breton.
Le ‹ g › français recouvre deux réalités. Il est parfois prononcé, comme chacun sait, /ɡ/ ou /ʒ/ pour des raisons qui ne seront pas énoncées ici.
Le ‹ h › français recouvre deux réalités aussi. Il est soit aspiré /h/ soit muet /-/.
Une fois encore, le ‹ i › français ne pose pas de soucis pour la bretonnisation.
Le ‹ j › ne pose pas de problèmes pour la bretonnisation des mots français.
La lettre ‹ k › ne pose pas de problèmes non plus.
Il en va de même pour le ‹ l ›, il ne pose pas de problème particulier.
La lettre ‹ m › ne pose aucun problème pour la bretonnisation des mots français.
‹ n › ne semble poser aucun problème lors du processus de bretonnisation des mots français.
Pas plus que le ‹ m ›, ni le ‹ n ›, le ‹ o › semble n'apporter aucun problème pour bretonniser les mots du français.
Le ‹ p › ne pose pas de problèmes dans la bretonnisation.
Le ‹ q › n'existant pas dans l'alphabet breton il sera tout bonnement remplacé par ‹ k ›.
Pas de problèmes pour retranscrire le ‹ r ›, il reste ‹ r › dans les deux abécédaires.
La graphie française ‹ s › couvre deux sons qui sont /s/ ou /z/.
Le graphème ‹ t › n'est pas un obstacle à la bretonnisation des mots. Il faudra toutefois faire attention aux mutations que cette lettre peut subir lorsqu'elle est en début de mot.
La lettre ‹ u › ne semble poser aucun problème pour la bretonnisation des mots. Il faudra faire attention de ne pas confondre ‹ u › et ù.
La lettre ‹ v › n'est pas un obstacle à la bretonnisation des mots.
La lettre ‹ w › est un petit peu plus délicate que les autres ayant été traités jusqu'à maintenant en ce qui concerne la bretonnisation. En français elle est considérée comme étant semi-voyelle/semi-consonne elle est considérée de même en breton, certains linguistes bretons de renom la casant dans l'une ou l'autre catégorie, et ce pour de bonnes raisons dans les deux cas. Notons qu'elle peut se prononcer en français /v/ ou /w/.
Dans le cas où elle se prononce /v/, veuillez regarder le paragraphe concernant la lettre V.
Voyons dans le cas où elle se prononce /w/ :
Notez cependant qu'elle est assez présente en début de mot en breton : w en début de mot dans le site Meurgorf.
La lettre ‹ x › ne fait pas partie de l'alphabet breton moderne. En effet elle peut être considérée pour un Breton comme l'addition des sons /k/ et /s/ ou encore un /s/ très dur si elle est sourde. Et si elle est voisée elle peut être considérée comme étant la somme d'un /ɡ/ et d'un /z/. L'auteur Xavier de Langlais avait, quant à lui, bretonnisé son prénom en Zavier.
La lettre ‹ y › étant présente dans l'alphabet breton, il semblerait donc que cela ne pose pas de problèmes pour la bretonnisation des mots français contenant ‹ y ›. Il semblerait toutefois que cette lettre couvre en français les sons /j/ ou /i/.
Et pour finir cette liste le ‹ z › semble ne pas poser de problèmes particulier.
N° | Lettre en français | Équivalent en breton | Commentaire(s) |
---|---|---|---|
1. | a | a | |
2. | b | b | |
3. | c | k | si le ‹ c › est dur alors il devient ‹ k › |
s | |||
4. | d | d | |
5. | e | e | |
é | |||
è | |||
e muet | - | le ‹ e › muet disparaît | |
6. | f | f | |
7. | g | g | si devant ‹ a ›, ‹ o ›, ‹ u › reste ‹ g › |
j | si devant ‹ e ›, ‹ i › devient ‹ j › | ||
8. | h | h | |
- | |||
9. | i | i | |
10. | j | j | |
11; | k | k | |
12. | l | l | |
13. | m | m | |
14. | n | n | |
15. | o | o | |
16. | p | p | |
17. | q | k | |
18. | r | r | |
19. | s | s | reste ‹ s › si on entend clairement un ‹ s › |
z | devient ‹ z › si on entend clairement un ‹ z › | ||
20. | t | t | |
21. | u | u | |
22. | v | b | |
v | |||
23. | w | gw | |
w | |||
24. | x | gz | devant une voyelle |
ks | devant une consonne et en fin de mot | ||
25. | y | i | |
y | |||
26. | z | z |