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(XVIe siècle) Du portugais China, lui-même probablement issu de l’hindi चीन, Cīn (« Chine ») et du sanskrit चीन, cīna (« Chinois »), lui-même peut-être issu du chinois archaïque 秦 (« État de Qin (c. 771-207 av. J.-C.) »), un royaume chinois qui avait un contact avec l’Inde via le Sichuan et le Yunnan[1].
À partir du XVIe siècle, le mot remplace Cathay (voir Китай, Kitaj en russe).
Quoique la puissance et les richesses d’un Empereur de la Chine soient presque immenses, il était frugal dans ses repas, et éloigné de tout luxe pour sa personne — (Préface des Mémoires de la Chine, in Lettres édifiantes et curieuses écrites des missions étrangères, volume 16, 1810, page 30)
Si la Chine, disions-nous, a plusieurs provinces très fertiles, très bien cultivées et très peuplées, elle en a aussi plusieurs autres qui sont stériles, peu habitées et où l’agriculture est négligée.— (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
De l’autre côté de l’Arabie, il y a encore des terres conquises à l’Islam, puis des régions habitées par des idolâtres, l’Inde et la Chine, qui atteignent le limbe oriental du disque terrestre.— (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 123)
À la caserne, on est fréquemment convoqué par un capitaine inconnu qui veut connaître sans délai l’horaire de paquebots pour la Chine— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
Des lois répressives furent édictées ; c’est ainsi qu’on défendit d’entrer et de mettre en vente en France des étoffes des Indes, de la Chine et du Levant — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éditions Honoré Champion, 1925, page 119)
Et ce petit univers grouille de cancans, d'intrigues, de projets, d'ambitions, qui dépassent rarement le cadre de la sous-préfecture. Vous croyez que la Chine existe, vous ? Comment peut-on être Chinois ?— (Pierre Hervé, La Libération trahie, éditions Grasset, 1945, page 93)
La période qui s’étend entre le débarquement japonais à l’embouchure du Wang-poo et le bombardement de Nagasaki fut pour la Chine particulièrement fertile en catastrophes.— (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 11)
La construction pour indiquer le lieu a évolué en français :
Ces Européens ne connaissaient de l’écriture chinoise que ce que leur apprenaient les lettres des missionnaires « à la Chine », comme on disait alors pour « en Chine ». — (Viviane Alleton, L’Écriture chinoise (collection « Que sais-je ? », no 1374) , quatrième édition corrigée, 1990, ISBN2-13-042935-1, page 5)
↑Gabriel Magalhaens, A New History of China, Containing a Description of the Most Considerable Particulars of that Vast Empire, 1688 (en anglais) : The Eastern Tartars moreover in derision call’d China, Nica Corum, or the Kingdom of the Barbarians, tho’ at present, now they are setled therein, and are become Masters of it, they call it Tulimpa Corum, or the Kingdom of the Middle. The Kingdoms of the Indians, as Canara, Bengala, and others call it Chin, as I was inform’d in the Province of Sù Chuen by two Jogues, of which the one had been at Goa, and had learnt some Portugal Words; and, as I understood at Pekim, by some Merchants of the Country. This name of Chin seems to have been given to China by the Indians, because of the Family of Chin, who reign’d a Hundred sixty nine Years after Christ; though I find more probability to believe that it comes from the Family of Cin, who reign’d two Hundred forty six before Christ, the chief of which Family was Master of all China, and among the rest of the Province of Yûn nân, which is not far distant from Bengala, because the Chineses pronouncing strongly, and whistling the Word Cin through the Teeth, the Indians that cannot imitate them, pronounce it Chin, and the Portugals, who took this word from the Indians, not having any word in their Language that ends in N, have added an A at the latter End. The Italians write China like the Portugheses; but they pronounce it Kina; and so they ought to write it Cina, to give it the same sound as the Germans who write Schina.