Attesté en français en 1899, en 1900 et en 1923, sur un calque des Anglais
Singulier | Pluriel |
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cosy-corner | cosy-corners |
\kɔ.zi.kɔʁ.nɛʁ\ |
cosy-corner \kɔ.zi.kɔʁ.nɛʁ\ masculin
Elle possédait un meuble, à la mode de l'époque, un cosy-corner, en angle, bourré de livres.
…sur la cheminée, un grand buste d'enfant en céramique, que le marchand de meubles avait joint en prime pour l'achat d'un cosy-corner.
Dormir dans un cosy corner, c’est bénéficier de la compagnie des livres qui en garnissent souvent les deux pans : comme par osmose, leur contenu vient peupler les rêves.
Le lit de milieu n’était plus à la mode. Le cosy-corner, surmonté d’étagères pour les livres et le bibelots, l’avait remplacé.— (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 265)
Sur la droite s’ouvraient les portes de deux chambres. La première, inoccupée, meublée en son centre d’un lit à deux places étroit et élevé, était glaciale. Dans la seconde il y avait un lit à une place, un lit d’enfant, encastré dans un cosy-corner, et un secrétaire à abattant. Jed déchiffra les titres des livres rangés dans l’étagère du cosy, près de la tête du lit : Chateaubriand, Vigny, Balzac.— (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, pages 247-248)
Comment décorer ce cadre et en faire un vrai « bon coin » — un cosy corner, comme diraient les Anglais.— (Le Livret d'or de la section gastronomique régionaliste du Salon d'automne 1923. Beaux-arts, gastronomie, hygiène culinaire, économie ménagère, cuisine , 1923)
Nul souci, non plus, d'un décor en style 1925 : ni cosy-corner, ni coussins, ni tables basses, ni luminaires en cornets, ni miroirs encadrés de fer, ni littératures rares traînant sur des rayons...— («L'Auvergne littéraire et artistique», février 1928)
Il faut imaginer le lieu où Tinka prononçait ces paroles, l’atelier long et étroit avec son vitrage masqué par un rideau de toile grise, la vive lumière du lustre juif sur les murs, sur les esquisses, sur le groupe des auditeurs amassés vers le canapé d’angle — le cosy-corner des intérieurs anglais.— (Marcel Prévost, «Les vierges fortes, 1900)
Il faut imaginer le milieu où Tinka prononçait ces paroles, l'atelier long et étroit avec son vitrage masqué par un rideau de calicot gris, la vive lumière du lustre juif sur les murs tapissés d'esquisses, sur le groupe des auditeurs amassés dans le canapé d'angle — le cosy-corner des intérieurs anglais.— (Marcel Prévost, «Feuilleton du 10 juin, Les vierges fortes, Frédérique, livre deuxième», Le Journal, 10 juin 1899)