décupler \de.ky.ple\ transitif, intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se décupler)
Dans la numération de position, pour décupler une somme en chiffres, on décale tous les chiffres d'un rang vers la gauche et on inscrit un zéro, si besoin, au chiffre des unités.
Il a décuplé son bien en quelques années.
La colère décuplait sa force.
Elle montait une bête légère et la maniait de façon à décupler sa vitesse.— (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 222)
Schmidt s'efforçait de ne paraître que poli. Il ne voulait pas s'avouer que la curiosité qu'il venait effectivement de sentir dans le coup de téléphone du Japonais, avait décuplé la sienne.— (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 111)
Ces rues paraissaient être parcourues de foules aussi pressées que celle de la Canebière, mais l’ombre en décuplait l’épaisseur, et il suffisait parfois de l’énorme échine en blouse de cuir d’un tanneur pour faire moutonner tout l’intervalle entre deux réverbères.— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)
Ah oui, il manquait l’ingrédient essentiel à votre jouissance perverse : un spectateur. Un innocent spectateur dont l’indignation décuplerait votre désir et votre volupté.— (Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 187)
C’est la première réaction. Quand il se ré veillera, ses capacités intellectuelles auront décuplé!— (René Goscinny, Strapontin et le gorille, 1962, réédition Le Lombard, 1998, page 143)
Le prix de cette marchandise a décuplé.
Lorsque l’on ne peut faire autrement que d’affronter le mauvais temps, les forces humaines se décuplent et l’esprit devient plus clairvoyant.— (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
Fort peu habitée l'hiver, Ville-d’Avray voit sa population se décupler quand éclosent les premières frondaisons de la forêt ; quand les chauds rayons du soleil de juin font revivre les palmes des grands saules sur le bord des étangs si chers à Corot.— (Jules Mary, Roger la Honte, Paris : chez Jules Rouff & Cie, 1886, page 3)