dégourdir \de.ɡuʁ.diʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se dégourdir)
Il nous fallut attendre la fin de la tempête avant de pouvoir nous dégourdir les jambes sur le volcanique plancher des vaches islandaises.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 43)
Nous le secouâmes pour le dégourdir.
Je me suis un peu dégourdi en marchant.
– Vous irez chercher trois ou quatre seaux d’eau à la mer, vous les ferez dégourdir sur le feu et vous le tremperez là-dedans pendant cinq ou dix minutes. Surtout évitez qu’il ne prenne froid en sortant.— (Alphonse Allais, « Lex », Le Chat Noir, Paris, 1887)
Il monte dans sa chambre. Avant même que la lampe qu’il tient à la main en ait éclairé l’intérieur, les murs rougeoient, illuminés par le feu qui dégourdit l’air de cette soirée d’octobre.— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 197)
Ce jeune homme a besoin que le commerce du monde le dégourdisse.
Il commence à se dégourdir.
Certes, il restait travailleur et bon garçon ; mais, tout de même, le service militaire, en le dégourdissant, l’avait dégoûté un peu du travail.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
dégourdir \de.ɡuʁ.diʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)
Une première bouteille de ce vin facile avait déjà passé de la table à l'âtre de la cheminée, où venait d'aller la rejoindre une seconde bouteille, qui, placée à une distance convenable du feu, était en train de dégourdir – les gourmets, pour lesquels rien n'est sacré, pas même la grammaire, ont fait de ce verbe un verbe actif, et nous faisons comme eux.— (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, III, 14)