empoisonner \ɑ̃.pwa.zɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Or, comme c’était par l’odorat qu’avait été empoisonnée Jeanne de Navarre, c’était le cerveau, seule partie du corps exclue de l’autopsie, qui devait offrir les traces du crime.— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
Madame de Brinvilliers commença par empoisonner son père : ce travail parricide dura huit mois, ni plus ni moins. Parfaitement initiée par son amant à la nature des poisons et à la manière de les administrer, elle met dans la perpétration de ce crime une sage lenteur, .— (Amédée de Bast, La marquise de Brinvilliers, 3e série (Empoisonneuses et assassines), dans Le Livre rouge : histoire de l'échafaud en France, édité par Dupray de la Mahérie, Paris : Librairie parisienne, 1863, page 67)
L’abbaye, dit-on, doit son origine à une comtesse Cuniga, une sorte de Barbe-Bleue en jupons, qui avait empoisonné ses sept maris et terrifiait toute la contrée par ses crimes.— (Maurice Grandjean, À travers les Alpes autrichiennes, A. Mame, 1893, page 147)
S’il y eut de juifs massacrés au Puy c’est parce qu’à cette époque la légende s’était répandue que les juifs, de concert avec les lépreux, empoisonnaient les puits.— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
Le sage : «Il ne l’était pas. Mais, tu l’as empoisonné en le volant. Pour arrêter ta misère, va demander pardon au pêcheur».— (Nesrine Choucri, Le pêcheur, progres.net.eg, 14 juin 2018)
La noix vomique empoisonne les chiens.
, le tout arrosé d’un vin de Val-de-Peñas assez bon, quoique épais à couper au couteau, empoisonnant la poix et couleur de sirop de mûres.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Les rues de Reykjavik, comme celles de Thorshavn sont empoisonnées par l’atroce odeur de vieux poisson, et il faut que le climat soit extraordinairement sain pour que la peste n’y règne pas à l’état endémique.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
Lorsqu’on eut commencé à remuer la terre, il en sortit une vapeur puante qui empoisonna tous les travailleurs.
Et sa douloureuse ironie s’empoisonnait d’une amertume croissante.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
il recommandait à sa fille de prendre garde à la malaria car son oncle avait eu une vieillesse empoisonnée par cette maladie.— (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
La popularité de Bakatine s’effondre quand il remet aux Américains, en signe de bonne volonté, les plans relatifs au « microtage » de l’ambassade américaine de Moscou, un dossier qui empoisonne les relations entre les deux pays depuis 1985, année de la découverte de centaines de microphones dans les bâtiments.— (Andreï Kosovoi, Les services secrets russes des tsars à Poutine, éditions Tallandier, 2014)
Ce souvenir empoisonnait mon existence. — Des plaisirs que la crainte empoisonne.
Cette doctrine a empoisonné beaucoup d’esprits.
Ces maximes sont faites pour empoisonner la jeunesse.
Louanges empoisonnées.
Il lui empoisonna l’esprit par ses flatteries.
C’est un mauvais esprit qui empoisonne les choses les plus innocentes, qui empoisonne tout ce qu’on dit.
Les médisants empoisonnent tout.
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