Invariable |
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mœurs \mœʁ\ ou \mœʁs\ |
mœurs \mœʁ\ ou \mœʁs\ féminin au pluriel uniquement
Entouré de gens sans mœurs, j'ai imité leurs vices ; j'ai peut-être mis de l'amour propre à les surpasser.— (Laclos, Les Liaisons dangereuses, 1782)
Le premier devoir du législateur est de former et de conserver les mœurs publiques, source de toute liberté, source de tout bonheur social.— (Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
Le pessimisme est tout autre chose que les caricatures qu'on en présente le plus souvent : c'est une métaphysique des mœurs bien plutôt qu'une théorie du monde ; ,— (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
; ils ne se rendent aucun compte du progrès de nos mœurs ; encore moins soupçonnent-ils que leur pruderie archaïque fait rire jusqu’à ces enfants dont ils prétendent protéger la candeur.— (Anatole Claveau, La Moralomanie, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page2)
Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des mœurs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l’homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur.— (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 189)
Avec la libération des mœurs, certaines femmes histrioniques vont aller plus loin en utilisant le sexe pour attirer l’attention.— (François Lelord et Christophe André, Comment gérer les personnalités difficiles, Odile Jacob, 1996, page 97)
Bastien, affolé. — Ah ! mon Dieu ! la police ! la police !… Chauffez-vous ! v’là les mœurs !— (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
Or, il manquait, cette nuit, au harem de Binèche une quatrième « turfeuse ». Je sus qu’elle était de « couverte » et que les mœurs l’avaient emmenée.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
La population de Saint-David m’intéressait fort par ses mœurs simples et naïves et parlait un curieux patois anglais plein d’expressions maritimes.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Chaque nation a ses mœurs et ces peuples ont des mœurs bien différentes des nôtres.
Ce voyageur a bien observé, a bien décrit les mœurs des pays qu’il a visités.
À quoi servent les faits divers ? . En règle générale, à faire du très mauvais journalisme, caressant le lecteur dans ses pulsions malsaines quitte à pulvériser les lignes jaunes du métier : des « fait-diversiers » à l'ancienne aux voyous de l'empire Murdoch, les mœurs n'ont pas changé, seules les technologies évoluent.— (Nicolas Demorand, Trouble, dans Libération (journal), no 9535, 7 et 8 janvier 2012, page 3)
Cet homme a des mœurs douces, des mœurs simples, des mœurs faciles, des mœurs sévères.
Nous adoptons facilement les mœurs de ceux que nous fréquentons.
Puis nous passons à l’histoire naturelle et étudions les mœurs des abeilles, des fourmis, des sauterelles et les vertus de certaines plantes médicinales.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
Les mœurs sont parfaitement observées dans cette tragédie, dans cette comédie, dans cette épopée.
Ce poète observe bien, étudie bien, peint bien les mœurs.
Ensemble d’usages :
Note : D'après le dictionnaire Martinet-Walter, la prononciation /mœʁs/ était plus commune que /mœʁ/ en 1973, mais d’après le Petit Robert /mœʁs/ est une prononciation familière et d’après le Littré (fin du xixe siècle) « ce n’est pas une bonne prononciation »,[2] bien que les dictionnaires antérieurs au Littré ne présentassent que cette prononciation.
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