flécher \fle.ʃe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
D’enfourchure en enfourchure, les signalisations et les panneaux s'étaient faits plus rares et puis avaient à peu près complètement disparu ; seul, parfois, à l'entrée d'un chemin de pierre ou de terre, un poteau fléchait encore un hameau, une ferme ou un bois.— (Jean-Paul Goux, La commémoration, Actes Sud, 1995, chapitre 1)
Nos Indiens fléchèrent un animal qui nous était inconnu , c'était une espèce de chien dont la gueule est très allongée, sa robe était blanche et de couleur fauve. Nos Indiens l'appelaient guarachim.— (Adam de Bauve & P. Ferré, « Voyage dans l'intérieur de la Guyane », dans le Bulletin de la Société de géographie, 2e série, tome 1, Paris : chez Arthus- Bertrand, 1834, page 173)
Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant.— (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
Les maires demandent ainsi qu’une partie de la contribution climat énergie soit fléchée vers les collectivités.— (Grégoire Allix, Les grandes villes françaises sont en passe de perdre la bataille du climat, Le Monde. Mis en ligne le 6 juillet 2018)
Mais dans l’urgence, ne nous interdisons pas non plus de faire de la dette dès lors que cet argent est fléché pour développer massivement les solutions et non pour prolonger ce qui est la cause de nos problèmes.— (Nicolas Hulot, Audrey Garric, Rémi Barroux, Alexandre Lemarié et Abel Mestre, Nicolas Hulot : « Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force », Le Monde. Mis en ligne le 6 mai 2020)
Les cannes flèchent au mois d'août, c'est-à-dire, vers le dixième mois de leur plantation ; au moment de la floraison la canne est creuse; aussi se garde-t-on bien de la récolter à cette époque ; .— (L.-J Blachette & Frédéric-Salvator Zoéga, Nouveau manuel complet du fabricant et du raffineur de sucre… , collection Manuels Roret, Paris : Librairie Encyclopédique de Roret, 1833, page 22)
Dans la scène d’accouplement, c'est peut-être un bélier qui flèche (ou un étalon). . J'ai une hypothèse pour interpréter cette partie de saute-mouton : dans la Genèse XXX, 10, la vision de Jacob grâce à laquelle il accrut son troupeau aux dépens de Laban, une histoire de béliers noirs en rut...— (Olivier Pagès, Le Temple de Lanleff : Dossier, La TILV éditeur, 1998)
Et une toque rouge en chèvre du Thibet teinte en pourpre vif. Et fléchée d’une plume de canard sauvage.— (Jean Giono, Mort d’un personnage, 1949)