Singulier | Pluriel |
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fortune de mer | fortunes de mer |
\fɔʁ.tyn də mɛʁ\ |
fortune de mer \fɔʁ.tyn də mɛʁ\ féminin
Le transport maritime peut s’analyser en un regroupement de personnes ayant sinon des objectifs, tout du moins un intérêt commun. Il fut décidé, dès le début de la navigation de prendre en compte ces risques spéciaux qu’encouraient toutes expéditions maritimes. Pour cela il fut créé l’expression de « fortune de mer » regroupant l’ensemble de ces risques. De cette manière, les transporteurs et leurs assureurs disposaient d’un outil juridique, permettant de faire supporter à l’ensemble des participants à une expédition maritime ces risques. Mais la « fortune de mer » ne se réduit pas à cette seule utilisation.— (Forum des Anciens Cols Bleus et Pompons Rouges, Les Histoires d’Ecofousec, Message no 131, 2006)
Le caboteur ne reprendrait plus la mer, une grande voie d’eau balafrait son flanc tribord, par chance aucun matelot ne fut victime de cette fortune de mer, tous avaient été sauvés par les sauveteurs et furent rapidement rapatriés vers leur port d’attache.— (Yann Le Rouzic, Voyages imaginaires , « Fortune de Mer » , 2008)
Nous y revoilà, c’était bien ça, Christophe Colomb, la boucle est bouclée, coup de tabac, fortune de mer sur la route des Indes, retour avec sa cargaison de schnouff livrée à tous vents…— (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 1)
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fortune de mer *\Prononciation ?\ féminin
Et les marchands qui vont en mer ont raison de regarder que ceulx qui se mettent en mesme vaisseau ne soyent dissolus, blasphémateurs, meschants ; estimants telle societé infortunee. Parquoy Bias plaisamment, à ceulx qui passoient avecques luy le dangier d’une grande tormente et appelloient le secours des dieux : « Taisez vous, feit il ; qu’ils iie sentent point que vous soyez icy avecques moy ». Et d’un plus pressant exemple, Albuquerque, viceroy en l’Inde pour Emmanuel roy de Portugal, en un extreme peril de fortune de mer, print sur ses espaules un ieune garson— (Michel de Montaigne, Les Essais , Livre I, XXVIII)
fortune de mer *\Prononciation ?\ féminin
Car trop soudain sont illec li oraige,— (Eustache Deschamps, Ballade « Gelee, noif, montaigne ne valaige », v. 9-16)
Les vens divers, si que nulz ne pourroit
Eulx efforcier ne prandre le rivaige
N’aler au port ou cilz aler vouldroit
Qui entre en mer, et mains homs s’i deçoit
Qui ne puet pas son entente achever
Et qui jamais resister ne pourroit
Au grant peril et fortune de mer.