Singulier | Pluriel |
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koan | koans |
\ko.an\ |
koan \ko.an\ masculin
Pour notre ami Dick, c’est la Corée. Quand il n’en peut vraiment plus du formalisme du monastère où il s’échine à méditer depuis quatre ans, quand les koans (devinettes ou énigmes proposées aux novices) le laissent à quia, quand les brimades de son Roshi (maître) qui sont le quotidien de l’apprenti zenniste lui font enfler les oreilles et quand le ton de nez des érudits japonais qu’il fréquente lui porte au foie, il va faire en Corée provision d’insolence, de primesaut et de fraîcheur.— (Nicolas Bouvier, Journal d’Aran et d’autres lieux, Éditions Payot, 1990, réédition Petite Bibliothèque Payot, 2001, page 98)
Dans la culture japonaise zen, le koan est une phrase paradoxale, destinée à nous faire réaliser les limites de notre logique. Elle semble absurde, pourtant elle va nous contraindre à une gymnastique nouvelle. Son but est de nous éveiller à une autre perception de la réalité.— (Bernard Werber, L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu : Livres I à XI et suppléments, Éditions Albin Michel, 2009)
Avec le verbe « naître » pour fondement, la Nature « travaille » à notre insu. « La montagne bleue marche constamment ; la femme de pierre enfante dans la nuit », tel est le kôan du moine chinois Fuyô Dôkai (1043-1118) que maître Dôgeb commente dans « Le Sûtra de la montagne et de l’eau ». Si la Nature déploie sa fécondité inouïe au cœur de ce Présent tel quel, c’est grâce à son « travail » effectué nuit et jour, mais invisible à l’œil nu. Le fruit de ce « travail » imperceptible à nos yeux ne devient perceptible que soudainement, comme si « la femme de pierre enfantait dans la nuit », et cela avec notre étonnement et notre émerveillement.— (Yoko Orimo, Comme la lune au milieu de l’eau, Éditions Sully, collection Le Prunier, 2018, page 154)
Ces formulations me plongent dans la perplexité, et pourtant, sous leurs allures de haïku ou de koan, j’y perçois un je-ne-sais-quoi d’étrangement familier.— (Lydia Flem, Paris fantasme, Seuil, Paris, 2021)
“Que devient le blanc de la neige quand elle fond au printemps ?” est un exemple de koan.
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Singulier | Pluriel |
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koan \ˈkəʊ.ɑːn\ |
koans \ˈkəʊ.ɑːnz\ |
koan
Gibberish. Or else a koan that Achtfaden isn’t equipped to master, a transcendent puzzle that could lead him to some moment of light.— (Thomas Pynchon, Gravity’s Rainbow, 1973)
As always the koan “Why, Why am I here, why here” begins in her head, but she beats it back like a housewife with a broom.— (Joyce Carol Oates, Middle Age: A Romance (Fourth Estate, paperback edition, 303), 2001)
Mutation | Singulier | Pluriel |
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Non muté | koan | koanioù |
Adoucissante | goan | goanioù |
Spirante | cʼhoan | cʼhoanioù |
koan \ˈkwãːn\ féminin
Debret eo koan ?— (Jules Gros, Le trésor du breton parlé - Deuxième partie - Dictionnaire breton-français des expressions figurées, 1re édition 1970, page 263)