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(XIVe siècle) Substantivation de l’ancien français marmite (« hypocrite ») attesté en 1223. Mot composé de mite (« chat » → voir chattemite) et de l’élément onomatopéique marm-, qui donne marmonner, marmotter, marmot, marmouset). Le glissement de sens s’explique par le fait que la marmite, profonde et fermée par un couvercle, cache son contenu aux curieux, contrairement à la poêle, plate et ouverte. Comparez avec l’allemand Topfgucker, le français fouillaupot (« curieux »).
Dans le sens de "gros obus" l'acception date de la guerre 1914-1918.
À trois heures et demie, le pot-au-feu bouillait dans une grosse marmite, prêtée par le restaurant d’à côté.— (Émile Zola, L’Assommoir, chapitre VII)
Première sorcière. — Tournons en rond autour de la chaudière, et jetons dans ses entrailles empoisonnées. Crapaud, qui, pendant trente et un jours et trente et une nuits, Endormi sous la plus froide pierre, T’es rempli d’un âcre venin, Bous le premier dans la marmite enchantée. Les trois sorcières ensemble. — Redoublons, redoublons de travail et de soins : Feu, brûle ; et chaudière, bouillonne.— (William Shakespeare, Macbeth, acte IV scène I)
(Argot militaire) Par analogie de forme, trou laissé dans le sol par l’explosion d'un obus. On dit aussi trou de marmite.
À la place de l'école communale de garçons, on ne trouvait plus qu'une « marmite », énorme trou d'obus que les pluies de printemps n'avaient pas tardé à remplir d'une eau étrangement verdâtre, .— (Bernard Quilliet, Les Demoiselles américaines, Éd. Presses de la Renaissance, 1988)
Je suis maintenant observateur et dans un observatoire situé sur une crête désolée arrosée par les marmites.— (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 30 août 1915)
Et la brigade demeura en Belgique. . Les plus frénétiques arrosages de shrapnells et de marmites n’ébranlaient pas sa constance.— (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.91)
Mais le 10 juin 15, pendant l’offensive de l’Artois, à Hébuterne, une marmite l’a éventré sans réplique.— (Henri Barbusse, Le fusillé vivant, dans Faits divers, 1928)
Les prêtres s’entendent à merveille pour procurer de riches dots aux nobles appauvris, au point qu’on a pu accuser l’Église de considérer le mariage comme un accouplement de gentilshommes vivant en marlous et de bourgeoises réduites au rôle de marmites.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.340)
L’argent va, vient, tourne… Le barbeau puise dans sa marmite et il éparpille ses fafiots chez le bistrot ou au champ de course… Ce qui vient de la pute s’en va par le… par le… eh ! par le calembour…— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 175-176)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage