Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot morfondre. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot morfondre, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire morfondre au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot morfondre est ici. La définition du mot morfondre vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition demorfondre, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
En tout cas, quelque persuadés qu’ils pussent être d’un pays qui se « déchristianise » est tout près de s’abimer dans la décadence, ils n’auraient pas dû faire l’éloge de ces sombres perspectives devant des jeunes hommes qu’ils morfondaient, dont ils s’exposaient à briser les élans de noblesse, à tarir les enthousiasmes.— (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
(Pronominal) Se refroidir.
J'aime mieux Bergerac et sa burlesque audace, Que ces vers où Motin se morfond et nous glace.— (Boileau, Art p. IV)
Les petits enfants soufflaient dans leurs doigts, mais ils ne se morfondirent pas longtemps à attendre.— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Elle se morfondait à l'idée que là-bas, à la ferme, son aide faisait défaut.— (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 12)
Après, l’ombre redescendait sur la morne chambre d’hôtel où, du matin au soir, elle se morfondait dans l’attente des catastrophes.— (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 24)
Mais elle préférait encore apercevoir Elhamy, entendre le son de sa voix, que de se morfondre, toute seule.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
On a dit[1] qu’il est composé de mort et fondre : « fondre jusqu'à la mort ». Mais, comme le mot est originairement de l'art vétérinaire, il faut[1] y voir, avec Ménage un composé, réduit par haplologie, de morve et fondre. Certains[2] en font un composé dont la première partie est *mor (« tête ») qui est dans morail, moraille (« têtière »).
S'aucun cheval est morfondu, il le convient tantost faire seigner des jambes devant au plus bas, et au hault du plat des cuisses, et recueillir le sang, et d'icelluy oindre les piés, puis torchier de foing moullié.— (Ménagier, II, 3, XIVe s.)
Eux et leurs chevaux, après la grand chaleur du soleil que ils auront eue le jour, morfondront, ne jà ne s'en sauront garder.— (FROISS., II, III, 61, XVe s.)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage