pouponner \pu.pɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
pouponner intransitif
Quand ma fille, qui est mariée à Niort avec un garçon très sérieux, employé dans une maison de gros (et c’est déjà sur lui que tout repose parce que son patron a des rhumatismes articulaires), quand ma fille amène son bébé, votre oncle le prend sur ses genoux et ma fille dit qu’on voit bien qu’il a été habitué à pouponner…— (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 206-207)
Restait l’élevage. Pouponner, disaient-elles, la logeuse, ma belle-mère. Gracieux, pouponner, joujou, risette, dodo l’enfant do. Trop énorme pour y croire. Je découvre la journée rythmée par six changes et six biberons, la bonne volonté n’y a rien fait, mon lait a séché en dix jours.— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 408)
Les quelques pères, pionniers, qui ont osé exprimé leurs émotions ou leur envie de pouponner, ont été qualifiés de « papas poules ». On pouvait rire, se gausser de ces nouveaux pères qui inventaient un nouveau rapport à l'enfant.— (Catherine Sellenet, Introduction, dans Les pères en débat, sous la direction de Catherine Sellenet, Éditions Erès, 2014)