Singulier | Pluriel |
---|---|
ravoir | ravoirs |
\ʁa.vwaʁ\ |
ravoir \ʁa.vwaʁ\ masculin
ravoir \ʁa.vwaʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se ravoir)
J’avais un logement commode, je veux essayer de le ravoir.
Quand vous voudrez, je m’assure que vous raurez ces princes et ministres à votre dévotion.— (Joseph Fr. Michaud, Nouvelle Collection des mémoires pour servir à l’histoire de France, 1851)
Lorsqu’elle beurrait des légumes, elle les faisait sauter dans la passoire, pour ravoir le beurre par-dessous.— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre VIII)
Ce sont des lâches, des renégats… mais c’est égal ! Leurs mères sont bien heureuses de les ravoir.— (Alphonse Daudet, Le mauvais zouave, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 49)
L’idée l’assaillait de courir s’assurer si elle était rentrée, de la surprendre endormie, et de faire sa paix, et d’en profiter pour la ravoir peut-être.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
La sonnerie était très belle, mais il fallait attendre une heure pour la ravoir tandis que le mouvement, ça : tac, tac, tac, tout le temps.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
3 mai 43 – Il ne faudrait pas qu’entre-temps la braise soit étouffée sous les cendres et que je ne puisse pas « la ravoir ».— (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 279)
— J’ai cru que je ne pourrais pas ravoir mon souffle.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 50, Robert Laffont, 1968)
Ce sont de bonnes serpes. Pour en ravoir de pareilles au jour d’aujourd’hui, il faudrait y mettre un bon prix.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 61, Robert Laffont, 1968)
Il plaide pour ravoir son bien.
Je lui ai prêté un livre, je veux le ravoir.
que vous raurez votre terre.— (Édouard Laboulaye, Revue historique de droit français et étranger, 1882)
Le premier qui a voulu me ravoir, c'est le cosson qui vient ramasser les œufs du village toutes les semaines, vous savez, le Basile, le gros rouge cayatte-là, celui qui a une vieille auto en fer-blanc .— (George Chepfer, « La Pétronille se remarie », dans Le Pays lorrain, 23e année, Nancy, 1931, page 393)
Ravoir une tache sur un vêtement.
Tout le fond est comme garni d'une croûte. Il va falloir « ravoir » le fond de casserole !— (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 141, page 53, 23 décembre 1929)
Eh bien, mon pauvre petit, me dit le professeur en étanchant mon front avec son mouchoir trempé dans l’eau glacée du lac, commences-tu à te ravoir ?— (George Sand , « L’Orgue du Titan », in Contes d’une grand’mère : seconde série, 1873)
→ Modifier la liste d’anagrammes
ravoir *\Prononciation ?\
Coment ravrons les chaitis prisoniers— (Le Couronnement de Louis, édition de Langlois, vers 1298-9, circa 1135)
Qui en voz barges sont estreint et leié ?
Mais il ravera verdur— (Ph. de Thaon, Le Livre de Sibile, f. 170r. b. (manuscrit du XIIIe siècle))
Virginité ne poet on mie— (Wace, De la mort Nostre Dame, ms. 3516 de la Bibliothèque de l’Arsenal, f. 52v., vers 7-8 de la 1re colonne)
Ravoir pus qu’ele est honie
La lance li ra el poing mise— (Chrétien de Troyes, Érec et Énide)