trisser \tʁi.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
L’hirondelle trisse et le chien aboie.
La mouquère se mit à brailler et un flicard trissa derrière le truand en déclarant à haute voix qu’il serait infiniment heureux d’avoir la collaboration bénévole de quelques contribuables en vue de la capture de ce dangereux malfaiteur mais l’autre qui n’était pas un tocard se jeta dans une maison que Jacques qui avait commencé une exploration méthodique de la capitale savait être à double entrée.— (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, édition Folio, 2003, pages 57-58)
trisser \tʁi.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
La représentation fut un triomphe, on bissa, on trissa, on en avait mal aux mains…— (Pierre Lemaitre, Couleurs de l’incendie, Albin Michel, 2018)
trisser \tʁi.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Il y avait une flaque et une voiture est passée au même moment, ça a trissé et j’en ai eu plein partout.
Chez le maréchal-ferrant, le Doguinet, ça a été kif-kif : au lieu de souffler sur la forge pour la faire brûler, il trissait de l’eau dessus avec sa bouche pour la faire éteindre à chaque instant.— (Georges Schepfer in Jean Lanher et Alain Litaize, Le parler de Lorraine, éditions Christine Bonneton, ISBN 978-2862534749)
trisser \tʁi.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se trisser)
On essayait de se trisser. Mais le môme : « Je le dirai à maman, que tu m’as pas gardé ! Et puis je vais faire plein de conneries, na ! »— (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 156)
Violentes, rouges, aux lèvres et aux pommettes, continuellement pressées, il me semble les avoir toujours vues en train de trisser, à peine le temps de stopper sur le trottoir, serrer contre elles leur sac à provisions pour se baisser et m'embrasser sec avec un sonore, qu'est-ce que tu deviens la fille ?— (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 356)
Tu va le voir s’trisser aux lavabos où le loufiat qu’y a jacté ira le rejoindre.— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
« Se trisser », c’était un mot du mathématicien à cannes. C’était le mot d’ordre. « Zèbres et zébresses ont à se trisser au métro le plus proche. » On avait repéré tous les cafés à double sortie, aussi bien sur le Boul’Mich’ que près des usines.— (Dominique et Jean-Toussaint Desanti, La liberté nous aime encore, Odile Jacob, 2001, page 66)
Plus de trois quatre personnes alors je me trisse… bonsoir m'sieurs dames ! Je risque pas d'aller aux meetings. Je fuis le trèpe, les coquetèles… les plages au mois d'août.— (Alphonse Boudard, L’Hôpital : Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 40)