gober

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Étymologie

(Date à préciser) Du gaulois *gobbo- (« bec » → voir gwp, « tête d’oiseau » en gallois, gob, « bouche » en irlandais, gob, « bec » en écossais).

Verbe

Hommes gobant (1) des huîtres.
Louis Léopold Boilly, Les Mangeurs d’huîtres, 1825.

gober \ɡɔ.be\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se gober)

  1. Avaler en aspirant, sans mâcher (en particulier : une huître, un œuf cru).
    • Elle ne se défendait pas, et, tranquillement, le cou un peu renversé, la main en l’air, elle gobait des huîtres. — (Henry Céard, Belle Journée, G. Charpentier, 1881, page 132)
  2. Avaler vivement, manger goulûment.
    • Os ou viandes, légumes ou poissons, gâteaux ou pain sec, friandises, immondices, il gobait tout indifféremment avec autant de plaisir. — (Léon Cladel, Léon Cladel et sa kyrielle de chiens, L. Frinzine, 1885, page 63)
    • Il goba les haricots, en repiqua au fond de son assiette une nouvelle fourchettée qu’il rebrandit par les libres espaces. — (Georges Courteline, Les Linottes, chapitre 6, 1912)
    • Elle ne se trompe pas de chaise à table, chérit le poisson, prise la viande, se contente d’une croûte de pain, gobe en connaisseuse la fraise et la mandarine. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, chapitre 26, 1910)
  3. (Sens figuré) (Familier) Ingurgiter.
    • Mais surtout nous nous devons de choisir ce qu’on nous met dans le crâne : la publicité télévisée ou scolaire doit être soumise à critique ; on n’a pas plus le droit de me faire gober Xénophon, Charlemagne, Marx ou Watt que du Banga, du Lévitan ou du Paic citron. — (Catherine Baker, Insoumission à l’école obligatoire, introduction, 1985)
  4. (Sens figuré) (Familier) Croire aveuglément.
  5. (Sens figuré) (Populaire) Estimer, apprécier quelqu’un.
    • S’il n’avait pas fait sa place du premier coup dans le secrétariat du Figaro, au-dessous de Duchesne, c’est que « le patron avait beau prendre sur soi, il ne le gobait pas ». — (Adolphe Perreau, Confidences d’un journaliste, A. Sagnier, 1876, page 57)
    • Et elle s’attachait à lui insensiblement, le gobait, n’aurait pas dépensé un sou, pas fait un pas sans le consulter. — (René Maizeroy, Papa la Vertu, V. Havard, 1890, page 167)
    • Maman te gobe beaucoup… Elle dit que rien que de voir ta bobine, ça la fait rigoler. — (Alphonse Allais, Le Mystère de la Sainte-Trinité devant la jeunesse contemporaine dans Deux et deux font cinq, Paul Olendorff, 1895, page 20)
    • — Quoi ! c’est vous !… mais vous êtes un gaillard que je gobe, un gaillard qui me va ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
  6. (Sens figuré) (Populaire) pronominal Être plein de soi, s’en faire accroire, se la péter.
    • Jamais personnage ne fut affligé d’une morgue aussi hautaine ; c’était, pour me servir d’un mot de l’argot de coulisses, un monsieur qui se gobait ; solennel, autoritaire, il ne parlait pas, il décrétait ! — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d’un journaliste, tome 4, Dentu, 1876, page 393)
    • On disait de lui au collège qu’il « se gobait ». C’était trop peu dire : il se dégustait. — (Augustin Filon, Violette Mérian, Hachette, 1907, page 204)
    • — Vous n’allez pas faire la bêtise de demander à être femme de service à l’École normale ? En v’là de l’orgueil !… Ça vous quittera ma petite… Parbleu ! « attachée » à l’École normale, ça frime, on se gobe — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
  7. (Musique) Dans le jargon de la musique classique : se doper.
  8. (Familier) (Vieilli) Récupérer, attraper.
    • Chaque fois que je le voyais préparer une farce, je tremblais ; car s’il ne se dénonçait pas lui-même par quelque imprudence, et si sa culpabilité ne sautait pas aux yeux, c’était moi qui la gobais ; c’est-à-dire que mon père descendait tranquillement de sa chaire et venait me tirer les oreilles, et me donner un ou deux coups de pied, quelquefois trois. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « gober  »
  • Somain (France) : écouter « gober  »

Anagrammes

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Références

Étymologie

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Verbe

gober \Prononciation ?\

  1. (Vannetais) Variante de ober.

Notes

Cette forme est utilisée par les locuteurs du sud-est de la Bretagne : Pierre Le Roux, Atlas linguistique de la Basse-Bretagne : faire.

Étymologie

À comparer avec les mots gwobr en gallois, gopr en breton (sens identique).

Nom commun

gober \Prononciation ?\ masculin (pluriel : gobrow)

  1. Salaire, paye.

Étymologie

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Verbe

gober \Prononciation ?\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (graphie inconnue)

  1. (Melesse) Être puni.

Références