loge

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Voir aussi : -loge, Loge, Logė, logé, lôge

Étymologie

Du vieux-francique *laubja (« abri de feuillage ») ; cfr. allemand Laube « avant-corps ; vestibule, galerie à l’étage supérieur d’un édifice », néerlandais luifel, régional loove, loofe « avant-toit, auvent ». Le sens maçonnique est un emprunt à l’anglais lodge

Nom commun

Singulier Pluriel
loge loges
\lɔʒ\
Dans la loge (4) par Renoir.
Emblème de la Grande Loge Régulière du Portugal. (6)

loge \lɔʒ\ féminin

  1. (Vieilli) Petite cabane, cabanon, hutte.
    • Un valet écorchait l’animal et portait la peau à la « loge », la cahute des boucaniers. — (Métiers disparus, éditions G. M. Perrin, 1968, page 73)
    • On ne revient point ensuite faire chez soi les messieurs ; on passe aux vignes toute le journée : Julie y a fait construire une loge où l’on va se chauffer quand on a froid, et dans laquelle on se réfugie en cas de pluie. — (Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Marc-Michel Rey, Amsterdam, 1761)
  2. Petit logement pratiqué habituellement au rez-de-chaussée d’une maison, près de la porte d’entrée, et destiné à l’habitation du concierge.
    • La loge du concierge figure une tour carrée, avec une plate-forme à créneaux, garnie d'échauguettes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
    • Il s'rend aux endroits en question et passe la loge d'la cloporte, une serviette sous le bras. « Eh bien ! crie la pip'lette, où qu'vous allez ? » — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
  3. Loggia. On ne l’emploie guère, dans ce sens, qu’en parlant des édifices d’Italie.
    • Les loges du Vatican.
    • La loge pontificale, celle située au-dessus du portique de Saint-Pierre de Rome, d’où le pape donne sa bénédiction.
    • Les loges de Raphaël, peintures à fresques, exécutées par Raphaël, ou par ses élèves sous sa direction, dans les loges du Vatican.
  4. Compartiment d’une salle de spectacle, contenant plusieurs places, séparés les uns des autres par des cloisons ; baignoire.
    • Et, dans la salle, si l'élément populaire domine au parterre et aux troisièmes galeries, l'élégance y est presque toujours représentée aux premières loges et aux fauteuils d'orchestre, surtout quand le spectacle en vaut la peine. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 137)
    • Le 10 nov. Je fus ce matin chez Mme de Trémonet.. Elle nous a procuré une loge pour après-demain à la 6e représentation de « Charles IX ». — (Wilhelm von Wolzogen, Journal de voyage à Paris (1788-1791) ; suivi du Journal politique (1793) ; et de la Correspondance diplomatique (1793), traduit de l'allemand par Michel Trémousa, Villeneuve-d'Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 1998, page 117)
    • Oh! reprit la jeune fille, , tu te souviens de notre loge grillée à l'Opéra ? Toutes les dames en avaient de pareilles. Eh bien, c'est fini ou presque. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
    • Loges découvertes, sortes de loges de théâtre qui n’ont pas de plafond et qui ne sont séparées que par des cloisons à hauteur d’appui.
    • Louis se trouvait un jour au Théâtre-Français placé sur une banquette des secondes galeries, près d’un de ces piliers entre lesquels étaient alors les troisièmes loges. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
    1. (Par extension) Public, spectateurs présents dans les loges.
      • Les loges ont applaudi pendant que le parterre sifflait.
    2. Pièce, dans les théâtres, généralement fort petite, réservée à chaque acteur ou actrice pour s’y costumer.
      • Jim manœuvra le cordon d'un vasistas, mais l'ouverture donnait sur la loge de Gaby Million où la vedette avait laissé ses chiens. Les bêtes se mirent à aboyer. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
      • La loge de l’héroïne, également, est intéressante à cet égard, puisqu'elle est constituée d'une roulotte-cage aux barreaux chamarrés. — (Le style de Max Ophuls, dans Analyse d'une œuvre: "Lola Montès", Max Ophuls, 1955, sous la direction de Julien Servois, éd. Vrin, 2011, page 78)
  5. (Vieilli) Cellule, à l’école des Beaux-Arts, où l’on enferme séparément ceux qui prennent part à un concours de peinture, de sculpture, d’architecture, afin de s’assurer qu’ils ne sont pas aidés dans l’exécution du programme proposé.
    • Entrer en loge.
  6. (Franc-maçonnerie) Lieu de réunion des francs-maçons.
    • Là les Américains vivent strictement entre eux avec leurs club houses, , leurs nombreuses églises qui n'ont pas l'apparence d'églises, et leurs non moins nombreuses loges maçonniques. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  7. (Par métonymie) (Franc-maçonnerie) Assemblée, réunion de francs-maçons sous la direction d’un vénérable.
  8. (Franc-maçonnerie) Ensemble de francs-maçons placés sous l’autorité du vénérable et de ses officiers. Une loge se réunit lors de tenues rituelles.
    • Ma mère m’emmenait parfois au cimetière du Père-Lachaise, sur la tombe de ses parents où étaient exposés sous un globe de verre les insignes maçonniques de mon grand-père, haut fonctionnaire de la Troisième République qui avait été disciple d’Auguste Comte et vénérable de la loge « La Rose du Parfait Silence ». — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 28.)
  9. Dans les ménageries, compartiments grillagés où l’on enferme les bêtes féroces.
    • La loge du lion, du tigre.
  10. Buffet d’orgues, où sont les soufflets.
  11. (Botanique) Petites cellules ou cavités, ordinairement séparées par des cloisons, dans lesquelles sont renfermés les pépins de certains fruits.
  12. Factorerie.
  13. (Régionalisme) Forêt non continue où certains bois forment des massifs. Ce terme vient du francique leadiga ( publique, n’appartenant pas au seigneur) et est présent dans plusieurs toponymes, notamment de l’Orléanais et d’Île-de-France : Vitry-aux-Loges, Fay-aux-Loges, fête des Loges, camp des Loges, etc. où il peut se confondre avec l’acception ⒈

Dérivés

Traductions

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe loger
Indicatif Présent je loge
il/elle/on loge
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je loge
qu’il/elle/on loge
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
loge

loge \lɔʒ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de loger.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de loger.
    • Dès les premiers avant-textes de Melancholia Sartre avait déjà décadastré l’ensemble de la ville du Havre à l’exception notable de l’hôtel Printania où loge Roquentin — où Sartre a habité une chambre au début de son exil havrais. — (Le Territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XXe siècle, sous la direction de Sonia Anton, 2013)
    • Tout Guérande est sens dessus dessous de la passion du chevalier pour cet être amphibie qui n’est ni homme ni femme, qui fume comme un housard, écrit comme un journaliste, et dans ce moment loge chez elle le plus vénéneux de tous les écrivains, selon le directeur de la poste, ce juste milieu qui lit les journaux. — (Honoré de Balzac, Béatrix, 1838-1844, première partie)
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de loger.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de loger.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de loger.

Prononciation

  • France (Nancy) : écouter « loge  »
  • Suisse (Lausanne) : écouter « loge  »
  • Somain (France) : écouter « loge  »

Anagrammes

Modifier la liste d’anagrammes

Références

Étymologie

De l’ancien bas vieux-francique *laubja (« abri de feuillage »).

Nom commun

loge *\Prononciation ?\ féminin

  1. Abri de feuillage.
  2. Tente.
  3. Cabane, petite maison.
    • tenir loge, résider.
  4. Abri couvert, aux halles et foires.
    1. Boutique.
  5. Tribune couverte, galerie pour un tournoi.
  6. Chambre haute.

Variantes

Dérivés

Dérivés dans d’autres langues

Anagrammes

Références

Étymologie

Du français loge, apparenté à lobby, lodge.

Nom commun

Singulier Pluriel
loge
\Prononciation ?\
loges
\Prononciation ?\

loge \ləʊʒ\

  1. Loge de concierge, de théâtre, etc.
    • About three in the morning, Nora knocked at the little glass door of the concierge's loge, asking if the doctor was in. — (Djuna Barnes, Nightwood, Faber & Faber 2007, page 70)
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
    • Patte notes that the spectators who were seated there were too close to the action to frame it as real, and that the loges in the avant-scène hampered the effect of the voice. — (source à préciser)

Prononciation

  • Sud de l'Angleterre (Royaume-Uni) : écouter « loge  »

Anagrammes

Voir aussi

  • loge sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 

Étymologie

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Nom commun

loge \Prononciation ?\ féminin (graphie inconnue)

  1. (Ichtyologie) Loche.
  2. (Ichtyologie) Vairon.

Synonymes

Références

  • Jean-Marie Renault, Glossaire du parler de Trémeur, Famille Renault, 2008, 49 pages /

Étymologie

Du français loge.

Nom commun

loge

  1. Loge.

Synonymes

Taux de reconnaissance

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 96,7 % des Flamands,
  • 94,1 % des Néerlandais.

Prononciation

  • (Région à préciser) : écouter « loge  »

Références

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →