mériter

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Étymologie

Dénominal de mérite.

Verbe

mériter \me.ʁi.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Être digne, se rendre digne de.
    • Hélas! si tous les héros n'ont pas été récompensés comme ils méritaient de l'être, tous les traîtres n'ont pas été punis. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p.32)
    • Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? — (Voltaire, Dictionnaire philosophique : Fanatisme)
    • Ce martyre ne seroit-il pas plutôt un très grand honneur pour nous ? Et plût à Dieu que nous méritassions la gloire que vous nous donnez sans y penser! — (Pierre Bayle, « Avis aux Réfugiez sur leur prochain retour en France », 1690, dans les Œuvres diverses de Pierre Bayle, tome 2, La Haye : chez P. Husson, etc., 1725, p. 628)
    • La Fédération Française à qui revient l'initiative de ce travail, les SS∴ Steen et Félix qui en ont rassemblé les éléments, ont fait œuvre pie et méritent à ce titre notre profonde gratitude. — (Marguerite Martin, préface de Hommage à nos aînés, Comité d'édition de l'Ordre maç∴ mixte international "Le Droit Humain", 1954, page 5)
    • Plût à Dieu, écrit-il à son ami Thiériot, auquel il a demandé de porter sa dernière tragédie au père Brumoy, que je méritasse leurs louanges ! — (Pierre Milza, Voltaire, Librairie Académique Perrin, 2007, page 19)
    • Cependant jamais soldats ne méritèrent plus d'être victorieux ; ceux de la brigade d’Austrasie, surtout, donnèrent l'exemple de la plus grande bravoure : . — (Charles Cunat, Le bailli de Suffren: Sa vie, ses voyages, La Rochelle : Éditions la Découvrance., 2008)
    • Au début de l'année 1918, ils ont mené l'offensive, ils ont déployé toutes leurs forces, et ils méritaient de gagner, ils méritaient la victoire, comme le vieux Pindur et son grand-père Otto Magnor, à la bataille de Sedan. — (Szczepan Twardoch, Drach, traduit du polonais par Lydia Waleryszak, Les Éditions Noir sur Blanc, 2018, chap. 9)
  2. Avoir droit à la reconnaissance ou à la considération de..., pour les services rendus. — Note : Dans se sens, il s’utilise dans une formulation de type bien mériter de, suivi d'un substantif.
    • La Convention nationale , après avoir entendu le rapport de son comité de salut public , décrète:
      L'armée des Côtes-de-Brest ne cesse de bien mériter de la patrie.
      — (« Décret du 9 thermidor (an III), par lequel la Convention nationale déclare que l'armée des Côtes-de-Brest ne cesse de bien mériter de la patrie,  », dans Collection des lois et décrets: approuvée et encouragée par le Comité de Salut public de la Convention nationale, tome 10, Douai : Imprimerie de Lagarde aîné, an III, page 277)
    • On ne peut pas se dissimuler que c'est le clergé qui en grande partie a été opposé à la nomination de M. Godehaux. . Voilà un homme qui pendant 50 ans a bien mérité de sa commune, et certes on a mauvaise grâce de vouloir le révoquer parce qu'il ne serait pas d'une certaine confession religieuse. Ce serait intolérant et anti-constitutionnel. — (Compte-rendu des séances de l'Assemblée des États du Grand-Duché de Luxembourg, 18e séance, mardi 3 décembre 1861, p. 10, Luxembourg : Imprimerie de V. Buck, 1861)
    • Les paysans qui estiment avoir bien « mérité de la patrie » ne sont pourtant pas jugés comme tels par les gens des villes. Comme le dit Michel Augé-Laribé le paysan est perçu comme un profiteur de guerre, comme le responsable de la « vie chère », comme un enrichi qui ne paie pas sa part d'impôt. — (Jean-Jacques Becker, avec la collaboration d'Annette Becker, La France en guerre: 1914-1918 : la grande mutation , Éditions Complexe, 1988, p. 177)
  3. (Absolument) Être digne de récompense par ses talents ou par ses services.
    • L’indépendance s'installa au pays, on rétribua ceux qui le méritèrent et ceux qui ne le méritèrent pas, la course aux récompenses pour conduite héroïque était engagée. — (Rabea Bennouna, Tazmamart côté femme: témoignage, Casablanca : Addar Al Alamia Lil Kitab, 2003, page 12)
  4. Encourir ; attirer sur soi. — Note : Dans se sens, il se prend en mauvaise part.
    • Je fus stupide et naïf, je méritai ce qui m'arriva. Je me fis détrousser. Peu m'importait l'argent que je perdis. On me trahit. — (William Guéraiche, Philippines contemporaines, Éditions Les Indes savantes, 2013, page 273)
    • Il ne faut pas croire, en effet, que l’histoire ait attendu ces derniers temps pour savoir que ce furent de simples polissons qui méritaient la fessée et qui avaient reçu par hasard un coup de fusil. — (Charles d'Héricault, La France révolutionnaire, 1789-1889, Paris : chez Perrin & Cie et Lille : Librairie de l’Œuvre de Saint-Charles-Borromée, 1889, p. 367)
    •  ; il se précipita le front contre terre, et pria longtemps, repassant dans son esprit toute sa vie passée, et se demandant à lui-même quel crime il avait commis dans cette vie, si jeune encore, qui méritât une si cruelle punition. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, chap. 8 : Le château d'If, Paris : chez C. Lévy, 1889, p. 106)
    • Choko Lablanc, le petit panda, n’a jamais reçu de fessée ! Incroyable ! Tous ces copains ont fait cette expérience et lui pas. Qu'est-ce qu’il rêve de recevoir une sacrée bonne fessée ! Encore faut-il la mériter — (Martine Legrand, Une fessée, s’il vous plaît !, 2001)
  5. Se dit aussi des choses, en bonne ou mauvaise part.
    • Tous semblaient faire partie des terribles épreuves que Dieu infligeait à son peuple, sans qu'aucun, apparemment, n’inspirât le moindre sentiment que ses croyances et pratiques religieuses méritassent quelque investigation, a fortiori fussent empreintes de la moindre légitimité. — (Henry Laurens, John Tolan & Gilles Veinstein, L' Europe et l’Islam: Quinze siècles d’histoire, Éditions Odile Jacob, 2009)
    • Sofer se rendit compte qu'il souriait niaisement bien que les questions posées méritassent beaucoup plus de sérieux. Il se contrôla et reprit sa posture distante, plus ironique que vraiment sévère. — (Marek Halter, Le Vent des Khazars, Éditions Robert Laffont, 2011, chap. 4)
    • La question était si importante qu'elle méritait réflexion. Certes, je savais où j'allais, mais devais-je le lui dire ? — (Jacques Lanzmann, Le Fils de l'Himalaya, Éditions Ramsay, 1996, chap. 3)
    • L'exemple du cannabis mérite qu'on s'y attarde, tant il ouvre de perspectives quant à la conduite de l'action pénale. — (Patrice Bergougnoux, Sécurité : ce qu'on vous cache, Éditions Flammarion, 2017, chap. 10)
    • Ainsi la télévision publique est-elle un thème de débat, une posture obligée, une rhétorique de salon qui mériterait de figurer dans les mythologies des couches cultivées. — (Monique Dagnaud, L’État et les Médias: Fin de partie, Éditions Odile Jacob, 2000)
    • Cet ouvrage mérite votre attention.
    • Votre proposition mérite qu’on y songe.
    • Cela ne mérite pas qu’on en parle.
    • Cette nouvelle mérite confirmation : Elle n’est pas sûre, elle a besoin d’être confirmée.
  6. (Vieilli) Faire obtenir une faveur ou un bienfait à quelqu’un.
    • Ciel ! Versez vos faveurs sur les jours d'une reine
      Qui nous a mérité le plus grand des bienfaits.
      — (Abbé Paul-François Bonvallet des Brosses, Les fêtes de la France, drame lyrique pour les demoiselles de l'Enfant-Jésus, scène V ; Thiboust, 1745, page 20.)
    • Ces bienfaits suffisaient pour lui mériter notre reconnaissance, mais, permettez-moi de le dire, ils ne sont qu'une ombre à côté de ceux dont notre âme a été l'objet. — (« Prône pour le vingt et unième dimanche après la Pentecôte », dans La doctrine catholique expliquée ou recueil hebdomadaire de prônes, homélies, sermons et instructions pour toutes les époques de l'année chrétienne, sous la direction de l'abbé A. Vidal, 1re année, tome 2, Paris : au bureau du journal, 1959, p. 418)

Dérivés

Proverbes et phrases toutes faites

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « mériter  »

Anagrammes

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Références