Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot mango. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot mango, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire mango au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot mango est ici. La définition du mot mango vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition demango, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
(Vers 1731) Élévation d’un taxon spécifique, l’autochtonymemango, au rang de genre, suivie de son adoption internationale comme nom générique vernaculaire des colibris du genre Anthracocorax. Le nom d’"oiseau-mango" (mango-bird) avait d’abord été relevé par le naturaliste-illustrateur britannique Eleazar Albin (c. 1690-c. 1742) chez les colons anglais établis à la Jamaïque depuis 1670, pour désigner l’espèce que le naturaliste français Buffon nomme plus tard Le Plastron noir dans son Histoire naturelle[1], et qui était le mango de Jamaïque (Anthracothorax mango). En réalité, il semblerait que cette appellation de "mango" n’ait rien à voir ici avec le fruit (i.e. la mangue, en anglais), mais soit en réalité une déformation de Man-God-Bird. En effet, les colibris étaient appelés localement God-Birds par les colons anglais, peut-être un vestige des légendes des peuples arawakiens qui vénéraient certains trochilidés, comme le spectaculaire colibri à tête noire (Trochilus polytmus)[2], l’oiseau national du pays, et, avec cet emploi ubiquitaire de "Man" si familier en Jamaïque pour appuyer sur une affirmation, il semblerait que le "Man-God-Bird" des colons jamaïcains soit devenu le mango-bird qu’Albin identifie comme l’espèce illustrée sur la magnifique planche de son livre que l’on peut consulter sur le site de la Biodiversity Library, [3]. Le succès populaire du livre d’Albin fournit l’idée à Linné d’accoler le taxon spécifique "mango" à son protonymeTrochilus mango dans son Systema naturae (1758) pour l’espèce en question, qui est endémique de la Jamaïque ([4]).
Une hypothèse alternative proposée en 2013 voudrait qu’Eleazar Albin attribuât par une erreur purement fortuite le nom de "mango-bird" au colibri qu’il peignit pour son Natural History of Birds d’après un spécimen mis à sa disposition par le naturaliste anglais Hans Sloane dans son fameux cabinet de curiosités, le Don Saltero’s Coffee-House à Chelsea (Londres). En effet, "mango bird" était une appellation que les colonsanglais établis dans le sous-continent indien donnaient à divers passereaux asiatiques, dont le loriot indien (Oriolus kunzoo), lequel faisait partie d’un ensemble d’oiseaux naturalisés que Sir Sloane avait mis en démonstration au Don Saltero’s Coffee-House [5] et qu’Albin aurait pu confondre avec celle rattachée au colibri qu’il avait peint. L’oiseau qu’il dénommait mango-bird représentait bien un mango de Jamaïque (Anthracothorax mango), mais il semble que l’étiquette en question référait plutôt au loriot indien. On peut aisément comprendre que, quoi qu’il en soit, les deux explications ne sont toutefois pas mutuellement exclusives.
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés). Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
↑Frederick Cassidy (1982) Jamaica Talk - Three Hundred Years of The English Language in Jamaica, MacMillan & Sangsters, Kingston (Jamaica)
↑Eleazar Albin, A Natural History of Birds. Illustrated with A Hundred and one Copper Plates, Curiously Engraven from the Life., éd. par l’auteur, Londres, 1831, p. 49
↑Jolding, James A., Helm’s Dictionary of Scientific Bird Names, Christopher Helm, London, 2010
↑Storrs L. Olson & Catherine Levy, 2013. ‘’Eleazar Albin in Don Saltero’s coffee-house in 1736: how the Jamaican mango hummingbird got its name, Trochilus mango Archives of natural history 40.2: 340–344