mûrir (orthographe traditionnelle) \my.ʁiʁ\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)
II y a le bigarreau tardif ou de fer, qui mûrit plus tard, & qui n'est pas si sujet aux vers que l'ordinaire : il fait un bel arbre.— (La nouvelle Maison rustique, ou, Économie rurale pratique et générale de tous les biens de la campagne, par Louis Liger, tome 2, Paris : chez les Libraires associés, 1790, p. 152)
, mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée.— (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Pour faire mûrir la graine de vers à soie, celle-ci était placée dans un petit sac suspendu autour du cou et reposait entre les seins de la femme, la magnanarelle. La chaleur du corps favorisait l'éclosion des petites larves.(Muller 1874)— (Martine de Lajudie, Un savant au XIXe siècle: Correspondance d'Urbain Dortet de Tessan Ingénieur hydrographe - 1820-1875, note no 517, page 170, 2008)
C’est un esprit qui mûrira avec le temps.
L’âge et l’expérience l’ont mûri !
Cet homme ne mûrira jamais.
mûrir transitif
Je suis assise dans l’hémicycle désolé et j’y ai cueilli une grenade que l’insouciant été n’a pas mûrie.— (Marguerite Burnat-Provins, Le Livre pour toi dans la bibliothèque Wikisource , LXXIII. « Je suis assise dans l’hémicycle désolé », E. Sansot et Cie, 1907, page 151)
Le chaud soleil de cet été a mûri plus vite le raisin.
Il faut laisser mûrir cette affaire.
Il faut laisser mûrir l’abcès.
"Assez, ça vaut mieux, ou je vais te mûrir".— (Albert Camus, L’Étranger, Gallimard, 1942)