opposer \ɔ.po.ze\ ou \o.po.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’opposer)
Opposer une fausse porte à la porte d’entrée, un trumeau à une cheminée.
Opposer, dans un tableau, des bruns aux clairs.
Opposer une digue à l’impétuosité de la mer.
Opposer une batterie à une autre.
Opposer la force à la force.
Opposer un obstacle aux entreprises de quelqu’un.
Opposer l’autorité d’Aristote à celle de Platon.
On leur opposa des troupes fraîches, de nouvelles troupes.
On lui opposa un dangereux adversaire.
Opposer Aristote à Platon.
Une autre réponse, plus fréquente qu'on ne l’imagine, et que l’on oppose également, par exemple, à toute tentative de réforme progressive de l'orthographe : puisque nous en avons « bavé », il serait immoral que les générations qui nous suivent n'en bavassent point aussi.— (G. Van Hout, « L'apprentissage des nombres naturels », chap. 1 de Troubles du calcul et dyscalculies chez l'enfant, dirigé par Anne Van Hout, Claire Meljac & Jean-Paul Fischer, Éditions Masson, 2001, rééd. 2005, page 35)
Quels orateurs pouvait-on opposer à Cicéron, à Démosthène ? — Il y a peu de statues modernes qu’on puisse opposer aux statues antiques.
Le soir était venu. Nicole frotta plusieurs allumettes sur le plancher ; mais l'humidité s’opposait à leur inflammation, .— (Jules Lermina, La succession Tricoche et Cacolet, tome 1 : Les trois dossiers, Paris : chez E. Dentu, 1877, p. 79)
S’opposer aussi. S’opposer d’abord. S’opposer sans donner le sentiment – comme nous le faisons trop souvent – d’avoir toujours besoin de nous justifier de notre rejet radical de la politique impulsée par la majorité actuelle.— (Motion pour le congrès de Reims du Parti socialiste, Un monde d’avance ; la Gauche décomplexée, 2008)
S’opposer à la levée des scellés, à un paiement, à un mariage.
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