se mettre \sə mɛtʁ\ pronominal 3e groupe (voir la conjugaison)
Mais, pour contre-balancer de tels désavantages, la marquise d’Aubrion avait donné à sa fille un air très distingué, l’avait soumise à une hygiène qui maintenait provisoirement le nez à un ton de chair raisonnable, lui avait appris l’art de se mettre avec goût, l’avait dotée de jolies manières, lui avait enseigné ces regards mélancoliques qui intéressent un homme et lui font croire qu’il va rencontrer l’ange si vainement cherché ; elle lui avait montré la manœuvre du pied, pour l’avancer à propos et en faire admirer la petitesse, au moment où le nez avait l’impertinence de rougir ; enfin, elle avait tiré de sa fille un parti très satisfaisant.— (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834)
Mettez-vous ici, et n’en bougez plus !
— Il n’a pas envie de garder la terre et de se mettre habitant ? interrogea le père Chapdelaine.— (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Se mettre avec une femme.
Je me suis mis au travail, à l’étude.
Je n’ai pas renoncé à cet ouvrage, je m’y mettrai incessamment.
Se mettre à deux, à trois pour faire quelque chose.
Tout le monde s'est moqué de lui, il s'est mis à pleurer.
Notre réunion sera de courte durée, je propose qu'on s'y mette tout de suite.
Il s'est mis à la natation le mois dernier.
Nous n'avons pas beaucoup de temps pour finir ce travail, il faut qu'on s'y mette rapidement.
, le chien s’était mis à rôder dans les environs, fouillant avidement les tas d’ordures, sans doute pour y déterrer un os ou quelque régal de ce genre.— (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
Si j’étais pas faignante je me mettrais à faire les boîtes de nuit, sérieusement, la noce sans m’amuser, j’y parviendrais : tendre ma joue à embrasser, comme un paillasse à la parade tend sa joue à claquer.— (Léon Frapié, La divinisée: roman d'une femme, éditions E. Flammarion, 1927, page 225)
Monsieur Hector s’était mis à déambuler, les mains aux entournures du gilet.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)