obliger \ɔ.bli.ʒe\ ou \o.bli.ʒe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Les défenseurs, après avoir perdu les faubourgs, manquant d’eau, furent obligés de capituler.— (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
– Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
J'écoute encore un peu, politesse et hiérarchie obligent, je m'ennuie, je grognasse quelques onomatopées, je raccroche.— (Lucien Bodard, La chasse à l'ours, Éditions Grasset & Fasquelle, 1985)
Mis au point dans les années 1980, le montage virtuel est non linéaire et permet de placer n’importe quel plan dans n’importe quel ordre sans que le monteur soit obligé de revoir chronologiquement toutes les séquences montées.— (André Roy, Dictionnaire général du cinéma: du cinématographe à Internet, Éditions Fides, 2007, page 303)
Son contrat l’oblige à cela.
Faire obliger le mari et la femme.
Il y a dans le bail une clause qui l’y oblige.
S’obliger solidairement.
Prêtez-moi cette somme, je m’oblige à vous la rendre dans deux jours.
Il a obligé tous ses biens.
Or, nous devons tout essayer pour maintenir peuplés ces plateaux de sol ingrat et non chercher à éloigner la population, l'obligeant à vivre dans des usines malsaines, .— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
C’est les Jésuites qui ont fait assassiner Henri IV ; c’est encore eux qui ont fait révoquer l’Édit de Nantes, à la suite de quoi tous les protestants ont été obligés de quitter la France; .— (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 120)
Pour dormir ils étaient obligés de se hisser sur les racines de mangliers qui abondaient dans cette région.— (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e édition, 1893, chapitre 10)
Le 8 février, il combat contre un triplace, armé de trois mitrailleuses, et l’oblige à descendre dans nos lignes.— (Un héros de la France : Guynemer, Paris : éd. Jean Cussac, anonyme, s.d (1918), non paginé)
Il était généreux ; il ne craignait point d'obliger des ingrats, suivant ce grand précepte de Zoroastre : "Quand tu manges, donne à manger aux chiens, dussent-ils te mordre."— (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)
Vous m’obligerez beaucoup de ne pas chercher à me revoir.— (Théophile Gautier, Onuphrius, 1832)
Il avait eu la douleur de voir ceux qu’il avait obligés et dont il se croyait sûr le renier et l’abandonner.— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
— Vous m’avez obligé, répondit-il en me donnant une poignée de main, aujourd’hui je vous oblige, chacun son tour.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
Vous pouvez donc entrer dans ce petit cabinet comme dans toutes les autres chambres de ce logis ; mais, si vous m’en croyez, vous n’en ferez rien, pour m’obliger et en considération des idées douloureuses que j’y attache et des mauvais présages que ces idées font naître malgré moi dans mon esprit.— (Anatole France, Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue et autres contes merveilleux, 1909)
Comme le sens critique qu’il croyait exercer sur tout lui faisait complètement défaut, le raffinement de politesse qui consiste à affirmer à quelqu’un qu’on oblige, sans souhaiter d’en être cru, que c’est à lui qu’on a obligation, était peine perdue avec lui, il prenait tout au pied de la lettre.— (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 21)
Il m’a obligé quand j’étais dans le malheur.
Vous m’obligerez extrêmement, infiniment.
Il oblige tout le monde.
Il m’a obligé de son crédit, de sa bourse.
Vous m’obligerez beaucoup d’aller lui parler pour moi.
En me rendant ce service vous n’obligerez pas un ingrat.
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