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De culer et rataconer, ou bien mot-valise, de rapiécer et taconner avec le suffixe -iculer rappelant le diminutif latin -culus. Forme contaminée de rataconner, (« raccommoder », « rapiécer un soulier ») ( « rataconneur de bobelins » ) « . De tacon, signifiant à Metz, (« gras-double »), et à Genève (« pièce de vieux cuir»), de l’italientaccone (« bout à un soulier ») (Oudin). Les commentateurs ultérieurs du terme rabelaisien ont interprété ce terme créé de toutes pièces par Rabelais dans son contexte, comme signifiant (« copuler », « forniquer »), par analogie probable avec les termes « con », et « culer », ou provenant peut-être de cuniculus, (connilz) « lapin », au sens érotique, ou de connins, « sexe » dans les vieilles farces : interprétation grivoise que Bonaventure de Roquefort réfute, citant Antoine Oudin et le relie à la place genevoise de la Taconnerie, où vint Calvin « M. Roquefort ramène le verbe fameux, inventé par Rabelais, rataconiculer, à la Taconnerie, place connue dans la ville de Genève, tandis que ce même mot avait fait venir des pensées malhonnêtes à d’autres personnes. » — (August Wilhelm von Schlegel, Œuvres écrites en Français, 1846). Cette interprétation populaire licencieuse du terme est restée au XXIe siècle, mais en référence à son emploi supposé par François Rabelais créateur de ce néologisme.
Profitant de l’absence de l’Empereur de Home, parti en terre sainte, pour accomplir un vœu fait au Seigneur, pendant une grave maladie, son frère, épris de l’Impératrice, qu’il désirait « rataconniculer », se met au lit.— (Gustave-Joseph Witkowski, Les médecins au théâtre : de l’antiquité au XVIIe siècle, 1905, pages 427)
faire la chosette, emmancher sa cognée, fretinfertailler, brisgoutter, rataconniculer. Sans parler des noms qu’il donne aux accessoires du délit.— (Daniel Fondanèche, Paralittératures, Vuibert, 2005, page 381)
Faire la bête à deux dos, réveiller le foutre, mettre la banane à la cave, forniquer, rataconniculer. – « Rataconniculer » ? répéta-t-il dans un grand éclat de rire. – Ouais ! Du pur Rabelais !— (Eve Borelli, Délicieuse dépendance, 2015)
De culer et rataconer, ou bien mot-valise, de rapiécer et taconner avec le suffixe -iculer « Forme contaminée de rataconner , « raccommoder »,« rapiécer un soulier » ( « rataconneur de bobelins » ) « . De tacon, signifiant à Metz, « gras-double », et à Genève « pièce de vieux cuir», de l’italientaccone, « bout à un soulier » (A. Oudin). Les commentateurs ultérieurs du terme rabelaisien ont interprété ce terme créé de toutes pièces par Rabelais dans son contexte, comme signifiant « copuler », « forniquer », par analogie probable avec le terme « con », et « culer » : interprétation que Bonaventure de Roquefort réfute, citant Oudin. Cette interprétation populaire du terme est cependant restée au XXIe siècle, mais en référence à son emploi supposé par François Rabelais.
Et si personne les blasme de soy faire rataconniculer ainsi suz leur groisse : veu que les bestes suz leurs ventrées n’endurent iamais le masle masculant : elles responderont que ce sont bestes, mais elles sont femmes— (François Rabelais, Gargantua, Chapitre III)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage