souquer \su.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Souquer une écoute, une aussière, une amarre, un nœud.
Lorsque le vent est fort, il faut souquer la drisse pour l'étarquer.
Une lame frappa un hublot mal souqué, ils se mirent à jurer. C'était mieux maintenant avec cette flaque d'eau au milieu qui était comme l'eau du baptême. Le vieux Parham fut attrapé. « Souque ton hublot ». « Ça va » grogna-t-il et il grimpa sur sa couchette.— (Peisson, Parti Liverpool, 1932, page 39)
On s’est coincés Caroline, ma mère et moi-même, si bien ficelés sur la banquette, empaquetés de telle façon, si fort souqués dans les nippes et par les agrès que seule ma langue a dépassé.— (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Denoël, 1936, page 80)
Ils l’ont halé dans l’intérieur… Il a fallu qu’ils l’arriment, qu’ils le souquent sur la banquette avec de la corde… Il tenait pas quand même en place − C’est honteux ce qu’ils le torturaient !— (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Denoël, 1936, page 530)
Le courant est dur et ils ont beau souquer, ils ne vont pas très vite. Il faudra bien qu'ils finissent par aborder.— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 143)
Il bloqua les deux avirons dans les dames de nage et, le dos tourné au couchant, souqua vers la pointe de l’île.— (Alain Demouzon, La Pêche au vif, 1977, chapitre 1)
La brise n'est pas assez forte ! Toutes les rames à la mer ! Le Satyre-majordome : Toutes les rames à la mer ! Coup de sifflet. Attention ! Souquez ! Une, deux ! Une, deux !— (Claudel, Protée, 1927, II, 8, page 403)
L'homme écarquillait les yeux et souquait, les genoux et la tête en avant, pour dompter la faiblesse.— (Queffélec, Recteur, 1944, page 124)
C'était du travail très convenable.— (Beauvoir, Mandarins, 1954, page 214)
− C'est merveilleux. Qui a fait ça : lui ou toi ?
− Les deux ; moi je donne les ordres, il exécute. Il souque dur ; et il est très obéissant, dit-elle d'un air épanoui.
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