violence psychologique

(Date à préciser) Composé de violence et de psychologique.

violence psychologique \vjɔ.lɑ̃s psi.kɔ.lɔ.ʒik\ féminin

1. (Psychologie) (Droit) Forme de violence n’employant pas la force physique mais des formes de langage (oral, écrit, corporel…) ou de manipulation, ayant pour but ou pour effet de contrôler le comportement d’autrui, de le blesser moralement et/ou de dégrader son estime de soi, sa confiance en soi et son état de santé physique et mentale.
   • Je vous rappelle que la notion de violence psychologique a été reconnue par la jurisprudence. Elle sera désormais inscrite dans le code pénal. — (Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État à la justice, « Répression des violences faites aux femmes — Violences au sein des couples : Discussion de deux propositions de loi », Compte rendu intégral des débats , Séance du 22 juin 2010)
   • De fait, la responsabilité des acteurs est niée, l’erreur ou la faute commise sont oubliées, et dans une tentative de rationalisation, les déviances par rapport à la norme sont ancrées dans la culture organisationnelle (« ici, on fait comme ça »). La violence psychologique qui en découle est d’autant plus importante que l’individu se retrouve seul face à sa souffrance dans l’incapacité d’expliquer quand, à cause de quoi et/ou de qui elle a commencé. — (Ewa Drozda-Senkowska, Geneviève Coudin, Theodore Alexopoulos, Julie Collange et Silvia Krauth-Gruber, « Comment la violence s'installe au travail... Ses logiques quotidiennes et collectives » , Humanisme et entreprise, n^o 296 « La violence psychologique au travail », A.A.E.L.S.H.U.P, 2010/1, pages 25-38)
   • Comment peut-on analyser le processus qui traverse un groupe témoin et/ou complice de violences psychologiques ? Comment comprendre que, même après le dévoilement et la mise au jour des agissements pervers, certains groupes familiaux ou institutionnels puissent continuer de couvrir ces agissements et d’accuser la victime ? Nous tenterons ici de proposer quelques réflexions autour de ce thème, à partir des travaux abordant cette question. En nous fondant notamment sur Hirigoyen (1998), nous considérerons ici la violence psychologique comme issue d’un comportement pervers (transitoire ou répété). — (Joanna Smith, chapitre 4 « Derrière la violence psychologique : la responsabilité du groupe » , dans Violences psychologiques : Comprendre pour agir, dir. Roland Coutanceau et Joanna Smith, Dunod, Malakoff, 2014, page 51)
   • Sans développer ce point, je voudrais souligner qu’au-delà des violences sexuelles, le même type d’argument selon lequel les lois de l’acte créateur autoriseraient et même impliqueraient des formes de violence psychologique, verbale et physique, a longtemps servi à couvrir des faits qualifiables de harcèlement moral dans les termes du droit du travail. — (Bérénice Hamidi, « Séparer l’Homme, l’Artiste et l’Œuvre. Déni, clivage et dissociation » , thaêtre, mis en ligne le 13 juillet 2023. Consulté le 26 juillet 2024.)

• violence symbolique
• violence verbale

• La prononciation \vjɔ.lɑ̃s psi.kɔ.lɔ.ʒik\ rime avec les mots qui finissent en \ik\.
• Île-de-France (France) : écouter « violence psychologique  »

• violence psychologique sur l’encyclopédie Wikipédia

• « violence psychologique », dans l’IATE, Terminologie interactive pour l’Europe → consulter cet ouvrage

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