garder \ɡaʁ.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se garder)
Contrairement à ses frères, , qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets, .— (Gérard de Cortanze, Banditi, page 33, Albin Michel, 2004)
Garder un retranchement, une position.
La police garde la maison depuis quelques jours.
Garder les troupeaux, les vaches, les oies.
On l’a chargée de garder les enfants.
Un peloton de cavaliers gardaient la personne du roi.
Garder des prisonniers.
Que Dieu te garde !
Certains prétendaient déjà que les casques leur feraient tomber les cheveux. D’autres entrevoyaient qu’ils les garderaient au contraire des rhumes de cerveau.— (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, pages 14-15)
Il ne suffit pas de se laver les mains avant chaque repas et de respecter le Sabbat pour se garder du péché.— (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
il lui avait expliqué qu’ils devaient se garder pour leur nuit de noces, qu’en attendant, seuls de chastes baisers leur étaient permis.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 439)
Ces gens là, quelque pitoyables que nous nous montrions pour eux, nous garderont jusqu'au bout la même haine inexpiable ; .— (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 59)
Ne les trouvant pas, ils en concluraient qu’il les avait gardés et ils le pourchasseraient. Il n’avait donc qu’à rester tranquillement à l’affût… Est-ce que rien ne clochait dans ce plan ?— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 361 de l’édition de 1921)
Garder ses habitudes.
Garder le silence.
Avoir de la peine à garder son sérieux.
Garder rancune à quelqu’un, lui garder de la haine.
Garder une consigne.
Je l’ai gardé huit jours à la campagne.
Je vous garde à dîner !
Accordez-moi un moment d’entretien, je ne vous garderai pas longtemps.
Cet industriel a gardé tout son personnel.
J’ai gardé ce domestique douze ans.
Le chien, qui se faisait vieux et n'aimait point à découcher, était, comme d'habitude, rentré dès le premier soir et gardait le coin du feu, car on était en hiver.— (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Garder la chambre. — Garder le lit.
Garder son chapeau sur la tête.
Garder son pardessus, ses gants.
Vous ne savez pas ce que Dieu vous garde, ce que la Fortune vous garde, se dit à une personne qui est dans l’affliction, dans le malheur, pour faire entendre qu’il peut lui arriver des consolations, que sa condition peut devenir meilleure.
— Est-ce raisonnable d’être heureux ainsi ? Qui sait ce que demain nous garde ?— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
Gardez ces restes pour demain.
On lui gardera quelque chose pour dîner.
Je garde cet argent pour mon voyage.
Je garde ce trait pour la fin.
Il garde ses faveurs pour ceux qui lui sont dévoués.
On ne peut pas garder plus longtemps ce gibier, il faut le manger.
Ce vin ne se gardera pas.
Gardez soigneusement ces papiers, ils pourront vous être utiles.
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garder *\Prononciation ?\