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(Nom 1)(XVe siècle) Du latin pedo, pedonis (« fantassin »), apparenté à peón en espagnol, pedone en italien, peão en portugais, pawn en anglais. Littré, s’appuyant sur le fait que l’ancien français poon a pour variante paon et que le mot se disait peonet, paonet suppose que l’étymon du mot est paon, « à cause que le pion avait la figure de cet oiseau » mais rien dans l’iconographie des plus anciennes pièces du jeu ne soutient cette hypothèse, pas plus que les noms arabe et persan de cette pièce (le jeu & son vocabulaire nous viennent de l’Orient), voir le persan پیاده, piyade (« piéton, pion ») qui partage le même étymon indo-européen commun que le latin pedo et qui s’est confondu avec celui-ci lorsque le mot a été emprunté au Moyen-Âge.
(Nom 2)(XVe siècle) Du latin pedo, pedonis (« fantassin »). Le sens argotique scolaire est attesté en 1833 (voir citation).
(Nom 3)(1959) De l’anglais pion, équivalent du dérivé de pi, avec le suffixe -on (« π »).
(Échecs)Pièce du jeu d’échecs placée initialement sur la seconde rangée de l’échiquier dans chaque camp.
Les batailles ne pouvaient donc plus être assimilées à des jeux d’échec dans lesquels l’homme est comparable à un pion ; elles devenaient des accumulations d’exploits héroïques.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 349)
Deux chameaux, et leurs conducteurs, pour porter ses provisions et ses bagages ; deux pions, ou coureurs, pour l’annoncer.— (Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, La Chaumière indienne, 1791)
Personne qui fait office de pion dans une stratégie globale.
Il n’a promu que des anciens de son école, il avance ses pions pour noyauter la direction.
Cet élève, au bout d’une demi-heure d’étude ne comprenant pas son devoir, avait fait passer des billets pour le savoir. Le pion l’ayant découvert lui dit des sottises selon son ordinaire.— (Charles Baudelaire, Lettre à son frère, lettre du 25 mars 1833)
Entré comme pion à vingt ans dans une institution quelconque, afin de pouvoir pousser ses études jusqu'à la licence ès lettres d'abord, et jusqu'au doctorat ensuite, il s'était trouvé engrené de telle sorte dans cette vie sinistre qu'il était resté pion toute sa vie.— (Guy de Maupassant, La Question du Latin, dans Le Gaulois du 2 septembre 1886)
Le collège, sans transition, avait été continué par le bureau, et les pions, devant qui il tremblait autrefois, étaient aujourd’hui remplacés par les chefs qu’il redoutait effroyablement.— (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 128.)
Dans les milieux bourgeois, l’enfant vit jusqu’à sept ans avec ses bonnes, jusqu’à seize avec ses pions, et ensuite, avec… qui vous savez.— (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
Les surveillantes ne réussissaient pas à nous faire tenir tranquilles. Nous passions les heures de battement dans « la salle d'étude des cours ». Nous bavardions, nous ricanions, nous provoquions la pionne chargée d'y faire régner l'ordre.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille, 1958)
Pourquoi de si grosses machines pour déceler de si petites particules, aux noms pour moi enchanteurs — électrons, muons, neutrinos, quarks, fermions, pions, bosons, hypérons ou kaons ?— (Étienne Klein, En cherchant Majorana, Gallimard, 2013, page 26)
Si tu écluses encore un glace, tu vas êt’ complètement pion ; un beau mâle comme toi, ça d’vrait pas schnouper tant, ou tu seras bientôt amputé de la défonceuse...— (André Harcourt, Propos d’ivrogne, Les éditions du Scorpion, Paris, 1959, page 233)
L’autre soir, tu étais presque complètement pion, et tu as laissé entendre que, pour un rien, tu déserterais...— (Paul S. Nouvel, Ventral !... Éditions de l’Arabesque, Paris, 1960)
Elle voudrait bien d’un coup de sabord lui intimer d’écraser. Cézigue, trop pion peut-être pour rien remarquer, va plus avant encore dans l’impair.— (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, page 59)
Tatiana, au bout d’un moment était complètement pionne et moi aussi.— (Gilbert Favre, Les mémoires du Gringo, gringobandolero.ch, septembre 2020)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (peon)
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →
(Fil à plomb, verticale) De l’italien piombo (« plomb ») ; a évincé de l’usage le mot nativement polonais, ołowianka (« fil à plomb »), de ołów (« plomb »).
(Pion) Du français pion lointainement apparenté à piechur (« piéton »).