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(880) Du moyen français espée, de l’ancien français espee, spede, du latin spatha (« épée longue »). Du grec byzantin σπαθίν (spathín), de l’ancien grec σπαθίον (spathíon). Il s'agit d'un diminutif du mot σπάθη (spáthē).
à l’un des côtés de la selle pendait une courte hache à l’autre, le casque empanaché du cavalier avec un capuchon de mailles, et une de ces épées à deux mains dont se servaient les chevaliers à cette époque.— (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
Kostaki tomba ; je vis se lever l’épée terrible, je la vis s’enfoncer dans son corps et clouer ce corps à la terre fraîchement remuée.— (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
Sans cette anicroche, le ballon se serait déchiré, comme pourfendu par un grand coup d’épée— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 88 de l’édition de 1921)
Sept épées de mélancolie Sans morfil ô claires douleurs Sont dans mon cœur — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal aimé », in Alcools, 1913)
Le garçon était assis, le dos à la porte, concentré sur l’écran de son ordinateur, sur lequel on voyait une sorte de guerrier bigorexique anéantissant des squelettes avec une épée disproportionnée. Il ne nous accorda même pas un regard.— (Luis Montero Manglano, L’Oasis éternelle, chapitre 4, traduit de l’espagnol par Claude Bleton, éditions Actes Sud, 2018)
Pratique sportive
Le but de l’épée est de toucher le premier son adversaire avec la pointe de la lame. La priorité ne s’applique pas comme au fleuret, c’est-à-dire que les deux épéistes peuvent toucher simultanément : le point leur sera accordé. Toutes les parties du corps comptent, des pieds jusqu’au masque. C’est le premier qui touche l’autre qui marque le point.
C’était chaque jour visites nouvelles, gens d’épée et gens de robe, magistrats, gouverneurs, généraux ; le torrent ne s’écoulait jamais.— (Amédée Achard, Les Coups d'épée de M. de la Guerche, volume 1, Paris : Librairie Hachette, 1863, page 126)
Symbole de combat et de victoire sur tous les plans (spirituel, mental, émotionnel et physique), l'As d’épée représente l’union féconde du Ciel et de la Terre .— (Patrick Coq, Interprétation du tarot de Viéville, éditions Sivilixi, 2015, page 64)
(Argot)As, personne très compétente, nettement au-dessus des autres.
s’ouvre en effet sans opposer la moindre résistance. Je me tourne vers Landolfi. - Toi, lui fais-je, t’es une épée !— (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 202)
Un mec légendaire, quoi. Les gens de sa partie l’appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu’en entendant son blaze. Une épée, quoi !— (Michel Audiard, dialogue du film Le Cave se rebiffe, 1961)
Et le Mexicain, ça a été une épée, un cador ! Moi, j'suis objectif : on parlera encore de lui dans cent ans...— (Michel Audiard, dialogue du film Les Tontons flingueurs, 1963)
Sa Majesté conforte la vieillarde à grandes chibrées méthodiques. Mémère est à la fiesta pour lors. . Amédée visionne, tout en se sapant, d'un œil connaisseur. — C'est une sacrée épée, complimente-t-il ; comment qu'elle se régale, maman!— (Frédéric Dard, San-Antonio, no 121 : Bacchanale chez la mère Tatzi, éditions Fleuve Noir, 1985)
presser, l’épée dans les reins (presser quelqu’un vivement de conclure, d’achever une affaire ; ou le presser, dans la dispute, par de si fortes raisons qu’il ne sait que répondre)
se faire blanc de son épée (se prévaloir de son courage, de son crédit, etc., pour garantir le succès d’une affaire)