Wiktionnaire:Actualités est un journal mensuel sur le Wiktionnaire, les dictionnaires et les mots. Il est publié en ligne depuis avril 2015. Son écriture est ouverte à toutes les bonnes volontés. Vous pouvez recevoir un avis lors de la publication des prochains numéros, consulter les anciens numéros et participer au brouillon de la prochaine édition. Vous pouvez lire aussi les Regards sur l’actualité de la Wikimedia. Pour les commentaires, critiques ou suggestions, voir la page de discussion.
Les mots recherchés en 2018
Sur Google, les 10 mots dont la définition a été la plus recherchée en France en 2018 sont :
Une liste bien différente des mots les plus recherchés dans le Wiktionnaire en 2018.
+ 16 458 entrées et 181 langues modifiées pour atteindre 3 586 523 entrées et 1 095 langues avec au moins cinq entrées.
+ 3 059 entrées en français pour atteindre 368 929 lemmes et 549 418 définitions.
+ 1 520 citations ou exemples en français pour atteindre 364 851.
+ 6 272 prononciations (dont 1 666 pour le français) pour atteindre, au 1e janvier, 111 196 prononciations audios pour 101 langues (dont 27 511 pour le français).
+ 333 médias d’illustrations (images et vidéos) dans les articles du Wiktionnaire, pour atteindre 39 835.
+ 7 thésaurus pour atteindre 538 thésaurus dans 55 langues dont 371 thésaurus en langue française ! Les nouveaux thésaurus sont sur l’informatique quantique (par Benoît Prieur), la cucurbitacée, le haricot, l’olive, le sucre, le manteau (par Stephane8888) et le développement informatique (par Psychoslave).
+ 8 nouvelles langues pour un total de 4 623 langues : le flamand oriental, le brabançon, le bondska, le créole guadeloupéen, le mongol classique, le gilaki, le francique oriental et le tibétain classique
Les trois langues qui ont le plus avancé outre le français sont le same du Nord (+ 9 190 entrées), le breton (+ 758 entrées) et l’italien (+ 511 entrées).
Les outils de statistiques externes donnent chaque mois la liste des pages les plus consultées et des pages modifiées par le plus de personnes.
La rubrique Wiktionnaire:Questions sur les mots (WT:QM) a enregistré en décembre 56 questions, contre 66 en novembre et 60 en octobre.
Développement de la catégorie Métiers de l’informatique en français et capture de la catégorie Expressions régulières .
Claude Hagège, linguiste polyglotte et actuellement professeur honoraire au Collège de France, est passionné par les langues depuis son enfance. Le Dictionnaire amoureux des langues reflète à la fois son amour sincère des langues et sa grande érudition sur des dizaines de langues de différentes familles linguistiques dont il est question dans l’ouvrage. Comme son nom l’indique, ce livre peut être considéré comme un dictionnaire et il n’est donc pas nécessaire de le lire de manière rectiligne.
L’ouvrage aborde des aspects très variés des langues ; certaines entrées décrivent de manière très pédagogique et accessible au lecteur béotien des notions de linguistique comme « agents », « composés et dérivés », « prépositions conjuguées » (cas intéressant des langues celtiques), « typologie (des langues) », …
L’amour que Claude Hagège porte aux langues transparaît très clairement dans cet ouvrage où l’on trouve des entrées telles que « beauté des langues », « musique des langues », … Il existe même une entrée « opéra : les textes et les sons » dans laquelle l’auteur tente un rapprochement entre la beauté de la musique d’opéra et les langues elle-mêmes. Par ailleurs, Claude Hagège est surtout un grand amoureux de la langue française et de son histoire ce qui permet de rencontrer au fil des pages de nombreux mots peu courants (mais néanmoins compréhensibles) qui pour certains n’étaient pas encore présents sur le Wiktionnaire (mythogramme, yidichisé, …).
Le dictionnaire comporte également de nombreuses entrées sur des langues aussi variées que le basque, le chti, les langues du Causase (avar, géorgien, …), le francique, le guarani, l’inuit, les langues juives, le marathi, le navajo, le ouolof, le peul, le romani, le quetchua, le same, le tagalog, le vietnamien, … Dans ces entrées, Claude Hagège décrit soit une partie de l’histoire de ces langues, des questions politiques attachées à ces langues ou bien des traits linguistiques « originaux ».
Compte-tenu de cet amour pour les langues et leur diversité ainsi que de leurs interactions mutuelles, on pourra s’étonner des différents passages dans lesquels l’auteur conspue l’utilisation de termes anglais notamment dans la langue française. Fin connaisseur de cette langue, Claude Hagège consacre plusieurs entrées (« langues difficiles » et « orthographe (anglaise et française) » notamment) dans lesquelles il démontre que, contrairement aux idées globalement admises étant donné que cette langue est omniprésente dans notre environnement, l’anglais est une langue qui peut être considérée comme compliquée. Parmi les étrangetés de l’anglais, l’auteur remarque que cette langue utilise le verbe faire « do », à la fois pour poser une question et pour nier. Cette particularité ne se retrouve dans aucune langue parlée en Europe (hormis certains dialectes de Suisse alémanique) ; on retrouve cependant d’autres cas de cet emploi dans plusieurs langues papoues parlées en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce dictionnaire ravira tous les curieux des langues (néophytes ou non) par la richesse et la diversité des moyens utilisés par les diverses langues parlées sur cette planète pour exprimer le monde qui nous entoure.
— une chronique par Pamputt
Cette rubrique vous propose de faire une revue de vidéos sur la lexicographie, la linguistique et la langue française sorties ou découvertes ce mois-ci.
À l’invitation du musée des Beaux-Arts de Lyon, nous étions une vingtaine ce mardi 18 décembre pour valoriser l’exposition temporaire sur l’empereur Claude, dont quelques wiktionnaristes. Ce fut l’occasion de créer quelques nouvelles entrées (rubricature, pomérial) et surtout un bon moment pour s’intéresser aux lettres claudiennes.
Car avant d’être empereur sur le tard, Claude était un lettré qui s’intéressait à la langue et qui fit des propositions pour que l’alphabet de sa langue, le latin, soit plus adapté aux sons de celle-ci. Il aurait créé trois nouvelles lettres, d’après les écrits qui nous sont parvenus… mais nous ne sommes pas encore certains de la forme de celles-ci. La mieux connue est le Ⅎ, un F renversé qui note le son ou , et permet de différencier l’usage de V comme voyelle et comme consonne. Elle apparaît sur des inscriptions indiquant les limites de la ville de Rome, ce qui nous assure de sa forme. Les deux autres lettres sont Ⱶ (pour un son entre et ) et Ↄ (pour et ). Aucune de ces lettres n’a survécu à son règne et leur usage est resté très minoritaire, voire inexistant. Elles ont été intégrées néanmoins dans l’inventaire des glyphes Unicode, afin de permettre leur saisie sur des ordinateurs. Il est possible que votre machine ne possède pas de police de caractères permettant leur affichage, et vous avez donc peut-être vu quelques carrés à la place des lettres indiquées dans ce paragraphe.
L’inclusion dans Unicode implique la spécification de binômes avec les lettres minuscules et les lettres majuscules. En latin, cette différence n’existait pas, et trois caractères en minuscule ont donc été créés à cette occasion, alors qu’ils n’ont jamais été en usage ! Le Wiktionnaire décrit donc maintenant des caractères minuscules n’ayant jamais existé, qui correspondent à des lettres majuscules dont l’existence est elle-même douteuse !
— une chronique par Noé
Impulsées par le Fantastique groupe d’utilisateurs et d’utilisatrices de Wiktionnaire, les LexiSessions proposent des thèmes mensuels pour dynamiser l’ensemble des Wiktionnaires simultanément. Les thèmes sont suggérés en amont sur Meta et annoncés chaque mois sur la Wikidémie, l’espace principal de discussion. La LexiSession de décembre était sur la chance et la malchance et il a donné lieu à la création de deux thésaurus, sur la chance et sur la malchance.
Pour le mois de janvier, le thème est le mensonge !