Monsieur le docteur Winckler a décrit dans le Buchners Repertorium, sous le nom d’acide fumarique (fumarsaure), un nouvel acide particulier, qui, combiné à la chaux, se trouve dans le suc de la fumaria officinalis ; il se forme, dans l’extrait de cette plante, des grains ronds cristallins qui sont peu solubles dans l’eau, et qu'on peut obtenir ainsi passablement purs : ces cristaux sont du fumarate de chaux. M. le docteur Winckler donne la méthode suivante pour le préparer au moyen du suc de la plante fraîche.— (Horace Demarçay, Identité de l’Acide fumarique de M. Winckler avec l’Acide paramaléique de M. Pelouze publié dans les Annales de chimie et de physique, 1834, tome 56, page 429)
acide fumarique \a.sid fy.ma.ʁik\ masculin invariable
Le nom officiel de l’acide fumarique est l’acide (E)-but-2-èn-1,4-dioïque.
En 1826, Pfaff découvrit, dans le lichen d’Islande, un acide particulier qu'il nomma acide lichénique ; et en 1830, Peschier retira de la fumeterre (fumaria officinalis) un acide particulier, qu’il désigna par le nom d'acide fumarique, et qui fut, en 1831, examiné de plus près par Winkler. Demarçay fit alors voir que cet acide fumarique est identique avec l'acide paranaléique de Pelouzez et Scködler montra que l’acide lichénique de Pfaff est le même que l’acide fumarique. Enfin, Probst trouva le même acide dans le glaucium luteum. Cet acide a conservé, dans la science, le nom d’acide fumarique.— (J. J. Berzelius Traité de chimie minérale, végétale et animale, 1845-1850, page 164)
On savait (depuis des travaux de Liebig remontant à 1838) que le chauffage de l’acide malique, de formule brute C4H5O6, produisait deux substances dont la formule brute est identique (C4H4O4) : la’cide maléique (point de fusion à 130 °C) et l’acide fumarique (fusion à 287 °C).— (Jean-Claude Baudet, Histoire de la chimie, 2017, page 180)